Algérie

La mise en garde de la ministre



Mme Djamila Tamazirt
Pour la ministre de l'Industrie et des Mines, des constats sur terrain se font concernant les prix des véhicules fabriqués localement, «et des correctifs seront apportés en cas de dépassements».
Même si elle n'est ministre que pour une période transitoire, Mme Djamila Tamazirt, la première responsable du secteur de l'industrie et des mines, tient à marquer son passage. En marge d'une rencontre nationale des directeurs de wilayas de l'industrie et des mines, en présence également des cadres de l'administration centrale du secteur, elle a tenu à mettre en garde les constructeurs automobiles qui ne respectent pas leurs engagements.
«Les constructeurs qui ne se conforment pas aux lois seront rappelés à l'ordre», a-t-elle déclaré, non sans promettre que «ce dossier sera sujet à des contrôles pour savoir qui des opérateurs ont respecté l'intégration et qui ne l'ont pas respectée».
Ferme, la ministre rappelle que l'objectif le plus important de l'industrie du montage des véhicules instaurée en Algérie est l'augmentation de l'intégration nationale à travers la création d'un tissu industriel des PME/PMI. S'agissant des prix des véhicules fabriqués localement, qui demeurent «élevés», elle a indiqué que «des constats se font sur le terrain et des correctifs seront apportés en cas de dépassements». Questionnée sur le dossier de l'usine Peugeot en Algérie, la ministre a expliqué que «ce dossier est en train d'être examiné comme tous les autres dossiers», rappelant que tous les opérateurs «sont appelés à respecter le cahier des charges qui a été mis à leur disposition». Sur les attributions du foncier industriel à des hommes d'affaires alors que les enquêtes s'ouvrent à l'encontre de certains, soupçonnés d'avoir bénéficié de «privilèges indus», la ministre a exclu «une révision des attributions», soulignant cependant que «des états de lieu sont en train d'être établis par ses services et des correctifs seront apportés si des dépassements sont constatés». En fait, Mme Tamazirt reste dans son rôle de ministre d'un gouvernement chargé de gérer les affaires courantes et elle le rappelle «le gouvernement actuel est chargé d'une mission de continuité des opérations pour répondre aux besoins les plus urgents des citoyens». Il s'agira donc pour cette responsable de poursuivre les actions engagées avec les dispositifs déjà mis en place. Elle veillera cependant, comme elle le laissera entendre, à ce que les entreprises moins performantes puissent bénéficier des dispositifs lui permettant un meilleur développement. «Il existe des entreprises publiques très performantes, alors que d'autres nécessitent des actions de partenariats pour se développer. Les opérations de partenariats se poursuivent et il est clair que ça nécessite du temps, afin de sécuriser les intérêts des entreprises nationales publiques ou privées», a-t-elle insisté. Interrogée sur le lien entre le mouvement de protestation populaire et les grèves enregistrées dernièrement dans son secteur, la ministre a précisé que «les grèves enregistrées dans le secteur industriel portent sur des revendications sociales», affirmant que «ces grèves ont été accompagnées et prises en charge, notamment les plus importantes sur le territoire national, telles celles des entreprises de fer de l'Est et les complexes sidérurgiques». «Pour nous, il s'agit de revendications sociales des plus normales qui s'inscrivent dans le droit syndical. Elles ont été prises en charge dans le cadre de la concertation et les activités ont repris», a-t-elle indiqué. Concernant la mise à l'arrêt du complexe sidérurgique d'El Hadjar jeudi dernier, la ministre a expliqué que l'activité du complexe a été suspendue à cause d'un épuisement de ses stocks en matière première (fer) suite à la grève des entreprises de fer de l'Est qui a duré 20 jours, assurant que son activité a repris après la prise en charge des revendications sociales des employés grévistes. Enfin, à propos de la politique du secteur des mines en matière d'exploitation de métaux précieux, la ministre a estimé qu'il s'agit de nouveaux chantiers qui sont ouverts et les actions de recherche se poursuivent à travers les organismes en charge de ce volet.


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