Algérie

La mise en garde de Benghabrit



La ministre de l'Education tient à préserver un «calme» chèrement acquis. Benghabrit pointe un doigt accusateur envers ceux qui tentent de remettre en cause cette stabilité. Si des dysfonctionnements existent au niveau de son secteur, dit-elle, ils ne sont pas le fruit d'une mauvaise volonté. Les directeurs de l'éducation sont sommés de faire davantage d'efforts en matière de médiation.Nawal Imès - Alger (Le Soir) - C'est une ministre de l'Education bien décidée à préserver la stabilité de son secteur qui s'exprimait, hier, face aux directeurs de l'éducation des différentes wilayas. Sans les nommer, Benghabrit accuse «certains» de vouloir remettre en cause un calme qui a été acquis, dit-elle, au prix de beaucoup d'efforts.
La ministre de l'Education affirme que son département n'avait jusque-là reçu aucune notification officielle au sujet d'un quelconque mouvement de protestation mais que ses cadres préféraient anticiper en faisant jouer le protocole de médiation. Reconnaissant que très souvent, des problèmes au niveau local ne trouvaient pas de solutions, voire s'envenimaient, la ministre de l'Education a donné des instructions aux directeurs de l'éducation afin qu'ils ouvrent les canaux de dialogue avec l'ensemble des partenaires sociaux.
Certaines directives, regrette la ministre, ne sont pas appliquées au plan local alors que les visites sur le terrain ne sont pas effectuées au rythme voulu. S'adressant aux directeurs de l'éducation, Mme Benghabrit dit attendre davantage de leur part pour régler les problèmes, asseoir la politique de communication et rétablir la confiance. Très souvent, explique-t-elle, les problèmes qui surgissent sont dus à un manque de formation, notamment en matière de médiation.
C'est pour cette raison, assure la ministre de l'Education, que le secteur a besoin de personnes engagées qui puissent au niveau local traduire les décisions prises au niveau central et mettre en application les principes de qualité, d'équité et de transparence. Nouria Benghabrit présidait hier la conférence nationale des directeurs de l'éducation, au cours de laquelle elle dira que la commission mobile déléguée par son département avait réussi à régler plus de 119 000 dossiers de régularisation de situations financières en suspens dans 22 wilayas avant la clôture de l'année budgétaire.
La conférence qui clôturait une série de rencontres au plan régional avait pour but d'analyser les résultats du premier trimestre, jugés satisfaisants, la mise en place de mesures pour le bon déroulement du deuxième trimestre et les préparatifs des examens nationaux.
Il s'agissait également de préparer la prochaine rentrée des classes en faisant le point sur les besoins en matière d'infrastructures et de ressources humaines. La ministre dira à ce sujet que la liste d'attente continuera à être exploitée.
Quant aux examens professionnels prévus pour le 15 janvier prochain, pas moins de 47 000 candidats sont concernés alors que pour la première fois des observateurs seront présents dans tous les centres d'examen. Interpellée au sujet de la réussite ou pas des multiples réformes, la ministre de l'Education répondra que «le temps de l'école n'est pas le temps politique» et que tant qu'un secteur connaîtra une dynamique semblable à celle de l'éducation il ne pouvait être considéré comme ayant échoué car la réforme implique, dit-elle, forcément des réajustements permanents.
N. I.


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