En abordant le projet d'exploitation du gaz de schiste en Algérie, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a apporté des précisions devant les députés, à l'occasion de la présentation en plénière de son plan d'action du programme quinquennal 2015-2019. Il faut d'abord rappeler que la question du gaz de schiste a été officiellement abordée, le 21 mai dernier, quand le Conseil des ministres a approuvé la décision d'exploitation de cette ressource à la suite de la présentation d'une communication par le ministre de l'Energie. Ce dernier a demandé l'aval de cette instance pour l'exercice des activités relatives à l'exploitation des formations géologiques argileuses et/ou schisteuses. Cette annonce a été suivie d'une levée de boucliers dans les milieux politico-médiatiques pour les risques que le projet porte sur l'écosystème et la nappe phréatique des régions sahariennes concernées. Sur la scène internationale, émergent, en effet, les craintes liées à la contamination des sols et aux émanations toxiques de la remontée des matières schisteuses du profond sous-sol, sous la poussée de la pression obtenue par l'usage de produits chimiques. Sellal a précisé que l'exploitation du gaz de schiste, nécessaire au demeurant, interviendra à long terme. Il s'agit présentement de préparer le terrain à son extraction. Cette perspective répond au défi de préserver la sécurité énergétique nationale, en maintenant les capacités d'exportation du pays face à l'épuisement progressif des réserves de pétrole et de gaz évaluées respectivement à 12 milliards de barils et 4.000 milliards de mètres cubes. Déjà que le manque à gagner en matière de production énergétique n'est pas sans impacter la dynamique de croissance. « Si les réserves restent en 2030 à leur niveau actuel, nous n'allons couvrir que la demande nationale, il en restera très peu pour l'exportation », a-t-il argumenté. L'enjeu donc est d'anticiper le recul graduel de la production des énergies fossiles conventionnelles. Et de maintenir intactes les capacités du pays à l'exportation des hydrocarbures, et partant, sauvegarder sa position d'acteur actif sur le marché international. D'où l'idée d'intensifier les efforts d'exploration et de développement en mettant en production de nouveaux gisements de pétrole et de gaz. Le Conseil des ministres avait estimé que les premières indications disponibles laissent entrevoir des capacités nationales appréciables en gaz et en huile de schiste, ainsi que des perspectives prometteuses en termes de quantités récupérables. C'est pour confirmer ce potentiel qu'un programme minimum de forage de 11 puits, étalés sur 7 à 13 ans, a été retenu. Des formules de partenariat international seront lancées. Au final, tout projet d'accord de prospection sera de nouveau soumis au Conseil des ministres. Cet intervalle servira aussi à former les cadres de Sonatrach aux procédés de production de ces hydrocarbures non conventionnels. Sellal a aussi rassuré quant aux conséquences néfastes qu'une telle exploitation pourrait engendrer sur l'environnement et les ressources hydriques : toutes les précautions seront prises. D'autant que ce plan d'action du gouvernement accorde une large place à la promotion de l'ennvironnement.
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Posté Le : 01/06/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : S C
Source : www.horizons-dz.com