Algérie

«La mise à niveau des entreprises est bloquée»



«La mise à niveau des entreprises est bloquée»
Le président du Conseil national consultatif pour la promotion de la PME (petite et moyenne entreprise), Zaïm Bensaci, ne tarit pas d'éloges à l'égard du ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion des investissements ' pour lequel, dit-il, «j'ai beaucoup d'estime et de respect» ' et voue aux gémonies la bureaucratie qu'il accuse de tous les maux.
«Bête, sale et méchante, voila les termes qu'on peut appliquer à la bureaucratie en Algérie », dit-il. Cette bureaucratie, ajoute-t-il, est en train de bloquer systématiquement le programme national de mise à niveau qui malheureusement n'avance pas. Ce n'est pas la faute du ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion des investissements, insiste-t-il. Il fait allusion à un autre ministère, un ministère régalien, mais ne veut pas donner de nom. «S'ils écoutent, ils se reconnaîtront», lance-t-il. Il rappelle que le programme de l'Union européenne de mise à niveau a failli, mais, insiste-t-il, il y a maintenant le programme national de mise à niveau d'un montant de presque 4 milliards de dollars, précise-t-il, alors que le programme européen PME II, en cours actuellement, est de 40 millions d'euros. Il faut que le programme algérien réussisse, dit-il. M. Bensaci a annoncé le lancement ce jeudi d'un appel d'offres pour la réalisation par les experts nationaux (pas d'expertise internationale, dit-il) d'une étude nationale sur la sous-traitance en Algérie. Une méthodologie a été adoptée, dit-il, avec un plan d'action. Selon lui, l'étude servira de référence. Deux objectifs sont visés par cette étude : pérenniser l'action de soutien et encourager la sous-traitance en Algérie, pour cela, dit-il, il faut développer des instruments, des mécanismes et des programmes appropriés afin de la soutenir et d'avoir ce tissu de sous-traitance forte et compétitive et avoir aussi de grands pôles de sous-traitance. Tout cela permettra de réduire les importations. Il cite les grands groupes, comme Sonelgaz et Sonatrach, qui importent par milliards de dollars. On avance, dit-il, le chiffre de 4 à 5 milliards de dollars d'importations. Il s'agit de pièces qui peuvent être fabriquées en Algérie, selon lui. Il ne demande à récupérer que le cinquième de ce qui est importé comme pièces de rechange. Il reconnaît que les entreprises algériennes de sous -traitance sont encore faibles et il demande à prendre en charge une douzaine d'entreprises de sous-traitance, pour les aider et les accompagner et les rendre opérationnelles, de standard international. Dans les grands projets comme l'autoroute Est-Ouest, dit-il, des sommes ont été dépensées, mais il ne voit pas qu'est-ce qui a été pris par les sociétés algériennes sous-traitantes. M. Bensaci ne comprend pas qu'on ne fasse pas appel aux sociétés algériennes sous-traitantes dans le cadre de ces gros marchés.


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