Algérie

La ministre de la Solidarité interpellée Centre des asthmatiques de Chréa (Blida)


La ministre de la Solidarité interpellée Centre des asthmatiques de Chréa (Blida)
Depuis 15 ans, trois agents attendent le titre d'aide-éducateur l Des responsables locaux avaient déclaré que «le dispositif d'intégration est en cours».
Au Centre des enfants insuffisants respiratoires de Chréa, appelé aussi Ecole des asthmatiques, trois agents disent être victimes de «hogra» et de «bureaucratie», depuis plus de 15 ans. Aussi, ils comptent sur l'implication de Souad Bendjaballah, ministre de la Solidarité nationale, pour qu'elle régularise leur situation. En effet, ces agents de bureau, ayant à leur actif plus 20 ans d'expérience, ont été mutés, en 1997, au Centre national de formation du personnel spécialisé, relevant des établissements pour handicapés (CNFPH), et ce, afin d'avoir le titre d'aide-éducateur. La formation, initiée par le ministère de la Solidarité, a duré trois mois et a concerné plusieurs agents venus des quatre coins du pays. Mais les agents du centre de Chréa n'ont, à ce jour, pas eu le statut d'aide-éducateur, contrairement à leurs collègues des autres wilayas.
Certes, ils font fonction d'aide-éducateurs, mais officiellement, ils sont toujours considérés comme agents de bureau et continuent de percevoir le salaire «misérable» d'un administratif. En 2003, la directrice (de l'époque) de l'Action sociale de Blida avait déclaré pourtant que «le dispositif d'intégration est en cours et que certains détails doivent être étudiés». Dix ans après, toujours pas de solution pour les trois agents oubliés. Ces derniers ont adressé des requêtes à la présidence de la République et au ministère du Travail pour faire valoir leurs droits, en vain. En 2007, le Centre des insuffisants respiratoires de Chréa a envoyé une correspondance à la Fonction publique, inspection de Blida, afin d'entamer les démarches pour régulariser ces trois employés, mais sans résultat. Le même centre s'est adressé à travers un écrit officiel, une année après, à la direction générale de la Fonction publique. Cette correspondance est restée sans suite. «On a pourtant travaillé dans des conditions très difficiles.
Le terrorisme, le froid glacial, l'isolement, la peur' Aujourd'hui, et après tant d'années de sacrifices, on continue à être ignorés», dénonce A. S, l'un des agents. Et de poursuivre : «Si on avait intégré réellement la fonction d'aide-éducateur, juste après notre formation en 1997, nous serions aujourd'hui des éducateurs principaux comme c'est le cas de nos collègues dans d'autres wilayas. On aurait eu des promotions dans notre carrière, une augmentation de salaire de plus de 15000 DA par mois, et surtout des rappels avec effet rétroactif à partir de 2008, comme cela était le cas de ceux qui ont intégré le corps de la solidarité nationale.» Exhibant un dossier volumineux comportant, notamment, des textes de loi en leur faveur et des correspondances officiels, ces travailleurs lésés pensent déjà à saisir la justice pour faire valoir leurs droits «bafoués durant seize ans».
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