La ministre de l'Environnement à Oran

A l'occasion de la Journée mondiale de la diversité biologique, la ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, Mme Dalila Boudjemaâ a inauguré le chantier d'aménagement écologique du site protégé des îles Habibas. Le site, première réserve naturelle marine en Algérie, sera pris en charge par une entreprise algéro-espagnole. "Nous devons préserver nos ressources marines, revaloriser le tourisme écologique, organiser la chasse marine et créer des postes d'emploi", a déclaré la ministre lors d'un point de presse. Cependant, la visite des îles n'a pas eu lieu à partir du port de Bouzedjar à cause du mauvais temps malgré l'insistance de Mme la ministre, apparemment très frustrée par l'incident : "Nous ne pouvons prendre de risques", a confié à Liberté l'officier de la marine nationale chargé de l'opération. Le cortège s'est ensuite dirigé vers l'ex-préfecture d'Oran, datant de l'époque coloniale (1852), où des travaux de restauration sont en cours de réalisation par deux entreprises espagnoles pour la transformer en un musée marin. Dalila Boudjemaâ a ensuite procédé à la pose de la première pierre de la maison de l'environnement située à l'est d'Oran. Le wali Abdelghani Zaâlane a profité de l'occasion pour demander une rallonge de 17 milliards pour l'achèvement des travaux des différentes infrastructures. Pour clore sa visite, la ministre de l'Environnement a fait un détour à la zone humide Dhayet Morsli qui s'étend sur 140 ha. Le site fera l'objet d'un aménagement visant sa protection contre toutes les formes de dégradation et permettra aux citoyens de la wilaya de jouir d'un espace écologique et de découverte. À une question de Liberté sur les eaux usées déversées dans le lac, la ministre a précisé : "Les eaux usées d'Oran sont acheminées vers la STEP d'El Kerma et serviront à l'irrigation des terres agricoles. La pollution du site est interdite", mais le wali d'Oran a saisi la perche pour préciser : "Certes, nous avons réglé le problème de la pollution du site à 95 % mais les habitants de quelques sites illicites versent leurs eaux usées dans le lac mais tout sera réglé une fois ces points noirs éradiqués".N BNomAdresse email