Algérie

La ministre de l'Education seule face à des syndicats insatiables



La ministre de l'Education seule face à des syndicats insatiables
Cette attitude du «Je t'aime moi non plus» ne fait qu'exacerber une situation déjà bien en peine, celle d'un secteur qui se laisse balancer entre les exigences incessantes des syndicats et les tergiversations d'une tutelle qui a tout donné et qui semble manquer de courage quant à la conduite à tenir face à l'exagération. Ce qui ne manque bien évidemment pas d'attiser les appétits et de renforcer l'arrogance, nous le voyons bien et cette nouvelle alliance qui vise à faire front commun et à paralyser les établissements scolaires lorsque la décision de débrayer sera prise en est un exemple. Mme Benghebrit, tout en déclarant à chaque fois que les revendications qui continuent à être brandies ne relèvent pas de son secteur, affirme toujours en réponse aux velléités inconséquentes des syndicats que les portes du dialogue restent ouvertes, continuant dans la foulée de ses prédécesseurs l'inaptitude à la fermeté. Il faut dire qu'elle se retrouve bien seule, soulignant à chaque menace de grève que son secteur s'est acquitté de tous les points soumis par les partenaires sociaux et qu'il revient maintenant à la Fonction publique de se charger du reste, c'est-à-dire du statut particulier. Motus et bouche cousue du côté de la Fonction publique qui ne se sent en aucun cas interpellée, que ce soit pour la prise en charge du volet la concernant ou pour donner une réponse aux solliciteurs, c'est également le silence du côté du gouvernement dont la position ambiguë n'est rien d'autre qu'un abandon de sa ministre à son sort. Un comportement inexplicable qui ne reflète pas le travail d'une équipe gouvernementale, ainsi que la cohésion et la corrélation censée commander tous les membres du gouvernement. Le Premier ministre est le premier qui a en principe l'obligation de se manifester et de donner l'allure qu'il faut à un dossier qui n'arrête pas de dépasser ses contours, en mettant à mal la scolarité des enfants. Lui seul peut ? et doit ? de par sa fonction à la tête du gouvernement soutenir ses ministres quand ils sont exposés à des critiques injustifiées ou qu'ils ne disposent pas d'outils nécessaires à l'exercice de leur mission, ou les désapprouver en cas de défaillances et de manquements. Ce qui n'est pas le cas, chacun des ministres semblant être un électron libre, qu'ils cumulent les fautes (c'est le cas de nombreux membres du gouvernement) ou qu'ils n'aient pas les coudées franches pour travailler. La ministre de l'Education nationale, tout comme les ministres qui l'ont précédée, n'a même pas la latitude de faire application d'une décision de justice quand les débrayages des enseignants ont été déclarés illégaux, ne pouvant ni imposer la reprise immédiate des cours ni prendre des sanctions, attendant que cela se passe. Cela ne fait apparemment que commencer, vu l'audace renforcée des syndicats de l'éducation nouvellement alliés. R. M.




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