Algérie

La migration clandestine au menu



Le prêche de vendredi dernier a été consacré à la sensibilisation des jeunes au phénomène de la migration clandestine. Dans ce contexte, le mot d'ordre donné par les imams à travers le territoire national a été de ne pas céder à cette «tentation funeste».Dans ce sens, cette exhortation a été appuyée par l'importance de faire répandre les valeurs religieuses et morales auprès des jeunes et de les inciter à «se préserver». Pour certains imams, ce phénomène demeure étranger à notre religion musulmane qui, ont-ils dit, «bannit de telles pratiques». Dans la foulée, le discours a porté également sur les stratégies pouvant permettre de faire face à ce phénomène, qui entraine même des femmes et des enfants et endeuille de nombreuses familles algériennes suite à la disparition de leurs enfants au large de la mer.
Une stratégie basée sur le référent religieux qui, avec ses dimensions nationales, doit être pris en compte pour «lutter contre les idées extrémistes et apaiser les esprits de la jeunesse algérienne», ont souligné les imams.
Dans un autre registre, les imams ont appelé les citoyens, particulièrement les jeunes, à ne pas céder aux rumeurs visant à semer la «fitna». Dans ce sens, ils ont insisté sur l'impératif de «la cohésion et de la compassion», tout en appelant à «bannir la division entre les membres de la société».
Aussi, ont-ils fait savoir que la situation actuelle «impose à tout un chacun de placer l'intérêt du pays au dessus de toute considération». Par ailleurs, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohammed Aissa avait appelé les imams à travers le territoire national à consacrer une partie de leur prêche de vendredi à la sensibilisation au phénomène de la migration clandestine, tout en prodiguant des conseils aux jeunes pour qu'ils ne «cèdent pas à cette tentation funeste».
Dans ce contexte, le ministre a indiqué qu'à travers cet élan national, il s'agit de «prodiguer des conseils aux jeunes dans les prêches du vendredi et les halakates organisées dans les mosquées pour qu'ils ne cèdent pas à cette tentation funeste». Le ministre qui se dit ouvert à toute initiative à même d'«éveiller la conscience de la société», a indiqué également que «les barques de la mort ravissent des enfants à leurs familles pour les jeter à la mer ou leur offrir une vie humiliante dans des centres de rétention à l'étranger.
Face à ces dispositions, faut-il rappeler que ce phénomène qui prend de l'ampleur, nécessite une large réflexion à tous les niveaux, et il ne serait pas du seul ressort des Affaires religieuses ; et ce, d'autant plus que le discours inhérent à ce phénomène nous révèle l'implication non seulement des jeunes ; mais aussi celle des pères et même des mères de familles. Ainsi, s'il y a une question qui reste en suspens et qui mériterait réflexion c'est la suivante : qu'est ce qui pousse les citoyens algériens à quitter leur pays et aller vers des destinations inconnues et surtout faire face à la mort en empruntant des embarcations de fortune '
Si l'on se réfère aux statistiques de 2018, on ne peut que constater qu'elles sont foudroyantes et, ce ne sont pas les seuls mesures de sensibilisations qui vont endiguer ce phénomène ; car aussi amère que soit le constat, parmi ces migrants, des milliers de cerveaux et d'élites universitaires fuient le pays en quête d'horizons plus propices à leur épanouissement.
Enfin, les conditions de travail déplorables, les moyens rudimentaires mis en place pour la recherche, les salaires dérisoires, l'absence de loisirs et surtout le manque de considération de l'État vis-à-vis de ces éminences grises demeurent parmi les principales causes de ces départs.


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