Algérie

«La micro-irrigation permet d'économiser jusqu'à 40% d'eau»



«La micro-irrigation permet d'économiser jusqu'à 40% d'eau»
-Quelles sont les caractéristiques des apports pluviaux en Algérie 'Notre pays est pauvre en matière d'eau. D'après les normes internationales, la moyenne est de 500 m3 par habitant et par an. En Algérie, la moyenne est de l'ordre de 400 m3, mais il existe des inégalités entre les régions.A l'indépendance, le volume de stockage était d'un milliard de mètres cubes. Aujourd'hui, la capacité de stockage est d'environ 7,7 milliards de mètres cubes. Mais il subsiste des problèmes, tels que l'envasement, qui grignotent chaque année 0,65% de volume de stockage. D'après la moyenne internationale, la consommation d'eau par habitant est de 150 litres par jour et par habitant. Cette norme en Algérie n'est pas la même d'une région à une autre.A Alger, par exemple, elle est de 240 litres par habitant, cela dépend de la qualité de vie des habitants, qui n'est pas la même dans les zones rurales. A l'heure actuelle, selon le ministère des Ressources en eau, le raccordement aux réseaux d'alimentation en eau potable est de 95%. Mais les fuites représentent près 40% des volumes distribués. Dans certains pays, il existe la culture de moissons des eaux (Water Harvesting), c'est-à-dire la récolte des eaux de la base jusqu'aux grands ouvrages, des domiciles aux infrastructures comme les barrages. Il faut avoir une agriculture conforme au climat de l'Algérie.-Comment espérer une agriculture prospère avec ces données 'Biskra et El Oued sont des exemples de réussite en matière de culture maraîchères. C'est le fruit d'efforts considérables pour développer ces cultures et préserver le maximum d'eau. Il y a des techniques comme la micro-irrigation initiée par le programme d'aide à l'agriculture, mais ce projet d'extension et d'élargissement des surfaces n'a pas atteint ses objectifs, à cause du manque de formations principalement. Il faut former les fellahs pour gérer ces techniques, surtout dans les zones arides. La micro-irrigation permet d'économiser jusqu'à 40% d'eau. La Jordanie est un pays leader dans ce domaine, pour ne pas citer Israël. En outre, dans le Sud, il existe des zones à fort taux de salinité. Il faut injecter des doses d'eau pour le lessivage des terres.-Et concernant les nappes?Il y a beaucoup de nappes surexploitées, comme celle de la Mitidja. Sa capacité est d'environ 307 millions de mètres cubes par an. La surexploitation des nappes a provoqué des baisses de niveau de la nappe, d'environ 19 à 27 mètres en amont (dans la région de Bouinan par exemple) et de 10 mètres en aval (côtier d'Algérois), ce qui a provoqué l'intrusion des eaux marines. C'est une pollution très grave qui ne peut être combattue que par la recharge des nappes d'eau douce et la mobilisation d'eaux superficielles. Il y a par exemple des projets de dessalement pour réduire cette surexploitation excessive. Une nappe exploitée au-delà des ces capacités se vide.-Quelle est votre observation concernant les crues enregistrées occasionnellement 'Les inondations sont des phénomènes naturels inévitables, on ne peut que réduire la fréquence des crues, et les dégâts engendrés, si une forte précipitation s'abat sur une région et que le sol est saturé d'eau et que la capacité de drainage est dépassée, le niveau d'eau s'élève et inonde la région considérée. Il y a des solutions pour éviter cela, on peut citer l'entretien et l'aménagement des cours d'eau, le curage des réseaux d'évacuation, etc. Malheureusement, les cours d'eau sont devenus presque comme des décharges publiques, ce qui réduit la capacité de ces derniers à véhiculer les débits. Il y a même des constructions dans les lits majeurs et parois même mineurs des cours d'eau. L'eau reprend toujours ce qui lui est dû. Si une construction obture le passage de l'eau, on ne peut s'attendre qu'à la catastrophe.




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