Algérie - Bab El Oued

La métropole Alger et ses soucis scrutés dans le roman Soustara



La métropole Alger et ses soucis scrutés dans le roman Soustara
L'écrivaine Hanane Boukhallala s'approprie, dans son premier roman Soustara, la capitale, Alger, en tant qu'espace où se déroulent les principaux événements de son œuvre qui se dévoile sous forme de confessions personnelles et intimes et de problèmes et soucis d'ordre psychologique ; une œuvre combinant événements historiques, réalité et questions existentielles.
Dans le quartier populaire de Soustara, au cœur d'Alger, Boukhallala présente un microcosme de l'Algérie profonde à travers une histoire d'amour virtuelle entre Zineb, jeune femme divorcée à l'âge de 24 ans, issue de Soustara, femme déprimée au lourd passé socio-psychologique, et Alilou, homme originaire du quartier voisin, Z'ghara, rencontré sur internet. Les deux protagonistes, Zineb et Alilou, prisonniers d'un passé douloureux, y sont dépeints en frustrés. L'une, Zineb, qui souffre d'un handicap physique depuis sa naissance (boitement), est l'otage d'une tristesse enfouie et déchirée entre une relation tumultueuse avec sa mère et l'adoration qu'elle vouait à son père, porté disparu à l'époque du terrorisme dans les années 90, outre son vieil amour pour Youcef. L'autre, Alilou, travaille dans un cybercafé, sans perspectives d’avenir, prisonnier d’un passé triste et de son amour pour Yasmine.
Le roman de 132 pages, paru aux éditions Khayal, rassemble, à travers ses différents chapitres, un tumulte de sentiments et de hantises, partagés entre amour, problèmes familiaux, conflits sociaux, échec de relations conjugales, football et l’espoir en un avenir meilleur.
Une photo panoramique du Grand Alger et de certains vieux quartiers emblématiques et sites historiques, tels la mosquée Ketchaoua et le café Malakoff, y est également présentée, et un aperçu sur les traditions algéroises, les soirées et la poésie el-ksid chaâbi, avec quelques termes en arabe dialectal.
La romancière dépeint, en outre, la capitale comme «une ville triste, en proie à la pauvreté, à l’anarchie, au crime et à l’insalubrité», où la femme est victime de «violence» et de pressions, sous l’emprise d’une société machiste.
Soustara est le premier roman de Boukhallala, qui compte une expérience dans le domaine de la presse.


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