Algérie

La méthode thermique



La semaine dernière, le gouvernement interdisait, par la force, un séminaire à Tizi Ouzou sur les droits de l'homme, initié par le Congrès mondial amazigh. Probablement pour montrer qu'avec ou sans Zerhouni, un régime ne change pas de nature. Mais au moment où les participants à ce séminaire se retrouvaient embarqués au commissariat pour un cours magistral sur les droits de l'homme, on apprenait que le gouvernement avait interdit l'ouverture d'un Centre culturel français à Tizi Ouzou, alors qu'il en existe à Alger, à Oran, à Constantine et à Annaba. Les deux événements sont-ils liés ' Est-ce à cause du fameux amalgame « les Amazighs sont des Français comme les autres » ' C'est probable, vu les esprits fermés qui nous dirigent. Mais l'argument officiel pour ce deuxième refus était d'ordre sécuritaire : Tizi Ouzou n'est pas une ville sûre et le ministre de l'Intérieur a très peur pour les ressortissants français.Mais même si on aime Bouteflika (tous les goûts sont dans la nature), il faut bien se demander pourquoi le régime continue encore d'interdire autant de choses : des réunions, des droits, des médicaments, des marches, des crédits à la consommation, des partis, des pétards et des gens. Thermique ' A Tizi Ouzou, il fait près de 40° (75°, selon un membre d'un groupe d'opposition) et la géographie de la ville est telle que l'air y est irrespirable en été. Organiser des réunions serait, selon le régime, de nature à augmenter encore la température, les débats kabyles ayant cette particularité d'être très chauds. Daho Ould Kablia, qui pense à tout depuis le départ de son glorieux prédécesseur, très populaire en Kabylie, utiliserait la méthode thermique en vigueur. Quand il fait chaud, interdire tous les mouvements pour ne pas accentuer la chaleur ambiante. Quand il fait froid et qu'il ne se passe rien, on peut par contre tirer sur les Kabyles pour les réchauffer.


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