La méthode Sellal

«Qui peut le plus, peut le moins.» Si le Premier ministre réussit, à sa manière, à régler la crise qui met, depuis quelques années, périodiquement, le «feu aux poudres» à Ghardaïa, plus aucun conflit opposant des Algériens entre eux, très souvent pour des «broutilles», ne résistera à sa méthode. Des conflits de ce type, absurdes, ont été enregistrés dans la banlieue d'Alger mais aussi dans d'autres localités entre quartiers, entre cités.Mais faudra-t-il que le Premier ministre se déplace en personne pour ramener le calme, à chaque fois qu'une bataille rangée à coups de poings et à l'aide d'armes blanches est déclenchée par deux bandes rivales, constituées sur la base de clans autour, le plus fréquemment, de petits trafics ' La démarche de Abdelmalek Sellal doit servir d'exemple à suivre. Dernièrement, les habitants d'une cité dans l'Algérois sont sortis dans la rue et ont paralysé la circulation des trains, causant un grand préjudice aux voyageurs, parce qu'ils ne voulaient pas de l'implantation d'une décharge près de chez eux. La manifestation a duré plusieurs jours pour un conflit qui aurait pu être prévenu et évité et qui, une fois qu'il a dégénéré, aurait pu être ramené, par la médiation et la négociation, à des dimensions moins importantes, en tout cas sans impact sur les autres, dans ce cas, les usagers du train qui passe par cette localité. L'analyse de tous ces conflits montre qu'au départ, ils ont un caractère mineur et peuvent être réglés comme on éteint une petite flamme avant qu'elle se transforme en gigantesque incendie, à l'aide d'un verre d'eau. En ce moment, à la cité Mendjeli, à Constantine, les habitants sont plongés dans la psychose due aux affrontements incessants entre «voisins» coalisés en deux camps à cause, dit-on, de la gestion d'un parking sauvage. En fait, chaque jour, des faits divers de ce genre sont donnés par la presse et à chaque fois, en grattant à la surface du conflit apparaissent immédiatement ses causes sociales : emploi, logement...