Algérie

La mésentente persiste Le futur SG du FLN sera-t-il élu ou plébiscité '



La mésentente persiste Le futur SG du FLN sera-t-il élu ou plébiscité '
L'espoir de voir le défunt Abderazzak Bouhara prendre les rênes du FLN s'est volatilisé. Il était pressenti en sa qualité reconnue d'homme du consensus pour remplacer M. Belkhadem désavoué par la dernière session du comité central (CC) fin janvier. Les membres du CC et les militants crurent aussitôt que le feuilleton des dissensions internes allait s'achever ou, à tout le moins, s'atténuer. La disparition du membre du Conseil de la nation a plongé le parti dans un climat d'incertitude et d'expectative. Le FLN, dans l'attente de la prochaine session du comité central, se retrouve désorienté. D'aucuns estiment que la diversité d'opinions qui le traversent est un signe de vitalité. Non sans raison. D'autres estiment que ces remous risquent de l'affaiblir davantage, de se présenter devant l'opinion comme une formation où l'on s'étripe pour des postes de responsabilité. « Le temps des grandes man'uvres n'est pas près de se terminer. Ce que nous voyons et entendons n'est qu'une partie de l'iceberg », nous confie l'analyste politique Adhimi. « C'est une période très sensible et difficile que traverse le parti », reconnaît Hocine Khaldoun, membre du CC. Certes, un coordinateur, en l'occurrence Belayat, a été désigné pour gérer les affaires du parti et éviter que la fracture ne s'élargisse davantage. Le bateau avait besoin d'un capitaine et ne pouvait se permettre une trop longue vacance de ses organes dirigeants. Il a entrepris une série de rencontres avec tous les protagonistes, et le bureau politique, qui compte 13 membres, s'est réuni jeudi. « Nous sommes dans une étape où il faut développer un discours et des actions unitaires », explique Kassa Aïssi qui en fait partie. Pour lui, « tout le monde est d'accord pour élire rapidement un SG mais tout en évitant la précipitation », précise-t-il. Visiblement on cherche à créer des conditions plus favorables à la tenue d'une session du CC. Mais le temps est compté. La difficulté est dans la modalité du choix du successeur de Belkhadem. Optera-t-on pour l'élection qui verra la minorité se plier à la majorité au lieu de trouver l'homme du consensus ' Le bureau politique est ; en l'absence d'un SG, la seule instance qui peut gérer les affaires courantes du parti. Certains ne reconnaissent pourtant plus son utilité. L'un des chefs de file des réformateurs, Mohamed Seghir Kara, est catégorique. « Le bureau politique, en vertu du règlement intérieur du parti, est de fait dissous ». Les réformateurs travaillent surtout pour se mettre d'accord sur un homme de consensus et refuse un SG issu des élections. « Nous sommes dans un contexte très particulier et nous sommes au FLN qui a besoin d'un homme d'une certaine trempe », souligne-t-il. Pour M. Kara, « aller au comité central c'est donner l'occasion aux parvenus ramenés par l'ex-SG de fausser le jeu ». En somme, au FLN, la démocratie doit être et doit rester responsable.


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