Algérie

La mésaventure de Farid



La mésaventure de Farid
Histoire ? Quand il est arrivé à Marseille en octobre 2011, Farid était persuadé qu'il allait être pris en charge par les membres de sa famille.«On m'avait promis l'hébergement, la bouffe et même le travail», souligne-t-il. Toutefois, il va vite déchanter en apprenant à ses dépens que les promesses ne sont pas toujours faites pour être tenues. «Après m'avoir hébergé pendant 4 jours, mon oncle m'a invité indirectement à m'en aller en me disant qu'il n'a pas les moyens de subvenir aux besoins d'une personne qui ne travaille pas. J'ai reçu le message 5 sur 5, car j'étais le seul à ne pas avoir de boulot à la maison», affirme-t-il. Le soir même, Farid part à la recherche d'un hébergement. Débrouillard qu'il est, il ne met pas beaucoup de temps pour dénicher une place pour la nuit au niveau d'un squat situé dans un quartier du 16e arrondissement. «C'est un ami habitant à Lyon et qui est passé par Marseille qui m'a filé le tuyau», explique-t-il. Décidé à rester coûte que coûte en France «rien que pour prouver à mon oncle que je peux m'en sortir seul», ce trentenaire se met à chercher un travail «au black» dès le lendemain. Mais sans papiers et sans connaissances, ce n'était pas du tout évident pour lui d'en trouver. Heureusement, il parvient à «mettre la main» sur une vieille voiture de marque Renault Express qui va lui servir de... maison pendant deux mois. «Cette bagnole abandonnée dans le parking d'une cité populaire du 15e arrondissement m'a rendu d'énormes services franchement». Pour manger, ce natif d'Alger-Centre n'a pas d'autre choix que de solliciter l'aide des associations caritatives, dont notamment le Secours populaire. «Il était hors de question pour moi de demander de l'aide à ma famille dont certains membres m'avaient donné de faux numéros de téléphone», explique-t-il. S'il reconnaît avoir toujours mangé, Farid ne manque pas d'avouer avoir souffert du froid?: «Certaines nuits, je n'arrivais pas à dormir tellement j'avais froid». Après un mois et demi de recherches, Farid est enfin embauché comme man?uvre sur un chantier. Au noir, bien évidement. «J'étais mal payé, mais le plus important pour moi était de gagner de l'argent et d'améliorer mes conditions de vie. C'est ainsi que j'ai pu louer un garage que j'ai transformé en appartement, puis un petit studio», relate-t-il. Quand une opportunité d'emploi dans la restauration se présente à lui, Farid la saisit immédiatement?: «Après six mois de dur travail dans le bâtiment, je ne pouvais refuser une telle offre». «Avec ce nouveau boulot, j'étais au moins sûr de manger à ma faim», commente-t-il. Farid n'a pas trouvé mieux depuis?: «Je continue à exercer dans le même restaurant et toujours au black».




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