La folie des prix des fruits et légumes s'expliquerait, selon M. Berachemi, le président de la chambre de l'agriculture de la wilaya d'Oran, par la faiblesse de l'offre en raison des intempéries et la mainmise des spéculateurs sur le circuit de distribution. Cependant, notre source tient à préciser que le réseau de spéculateurs s'est renforcé avec le Sypralac qui a introduit le concept de stockage des produits à large consommation durant la récolte et de les écouler en cas de pénurie et ce dans le seul but de réguler les prix et de sécuriser le producteur. Cependant, cette activité a engendré un surstockage de l'ensemble des produits et même ceux ne figurant pas sur la liste officielle du ministère de l'Agriculture. Ceci a permis aux spéculateurs alliés des propriétaires de chambres froides d'approvisionner le marché en quantités insuffisantes afin de maintenir le niveau des prix comme celui de la pomme de terre qui demeure la référence du fait que depuis la mise en 'uvre du Sypralac, jamais ce féculent a été cédé au détail à 25 DA comme cela a été annoncé officiellement.
Selon notre interlocuteur, avant cette mesure, les fruits et légumes étaient écoulés selon les saisons de récolte alors qu'actuellement les légumes sont étalés à longueur d'année, mais qui ne représentent aucune valeur nutritive. Ceci étant et qu'il fasse beau ou qu'il pleuve, les prix des fruits et légumes poursuivent leur ascension et cela prouve encore une fois que ce n'est nullement en relation de l'offre. L'appétit grandissant des différents opérateurs formant le circuit de distribution demeure la seule et unique explication plausible et ce en raison de l'absence d'un système de régulation des prix ainsi que les associations de défense du consommateur. En dernière instance, le consommateur demeure le dindon de la farce alors qu'en haut lieu on continue de développer des analyses sans aucune mesure palpable.
Approcher les agriculteurs et les mandataires afin d'avoir quelques éléments de réponse sur cette folie de la mercuriale n'est que cause perdue du fait que les deux parties s'accusent mutuellement, alors que d'importants profits sont engrangés dans l'informel par des spéculateurs aux grands moyens financiers qui achètent les récoltes sur pied avant de les mettre sous froid. Une virée dans les marchés d'Oran vous renseigne sur le stress des ménagères et qui se retrouvent dans l'embarras pour concocter un repas. La pomme de terre se vend entre 50 et 70 DA de même que la tomate, qui il y a de cela une vingtaine de jours a atteint 150 DA. Celle proposée actuellement provient des chambres froides qui doivent être vidées en attendant d'autres produits de saison. Quant aux fruits, la clémentine est taxée à 150 DA le kilo, et cet agrume est en voie de disparition et pour ce, une visite dans la région de Misserghine renseigne sur l'abandon des terres et de la poussée des zones urbaines sur les vergers.
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Posté Le : 21/11/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : S C
Source : www.lequotidien-oran.com