Algérie

La mercuriale s'envole


Les prix au marché flambent
Plusieurs grossistes n'ont pas pu, en raison du mauvais temps, se déplacer de leurs wilayas d'origine pour approvisionner les commerçants.
Le mauvais temps qui caractérise l'Algérie ces jours-ci n'a pas eu que des répercussions désagréables sur le réseau routier et la circulation automobile, les prix des fruits et légumes ont été également touchés de plein fouet. Les marchés de fruits et légumes de la capitale affichaient hier tous des prix anormalement élevés. C'est surtout le cas pour des légumes et des fruits de saison.
La courgette, les carottes, les navets, la laitue, le concombre, l'oignon vert et sec faisaient hier respectivement 120, 70, 70, 120, 100 et 60 DA. La pomme de terre, l'aubergine, les radis, l'artichaut étaient eux aussi hors de portée. Ils étaient cédés respectivement à 70, 100, 70 et 100 DA. Les légumes maraîchers n'ont pas fait mieux. Le poivron, le piment et la tomate faisaient hier au marché des fruits et légumes de Belouizdad, par ordre 100 et 130 DA. Pour ce qui est des produits maraîchers, il faut dire qu'ils ne sont pas de saison.
Il s'agit des produits cultivés sous serre. Ils proviennent dans leur majorité, soulignent des commerçants, des wilayas côtières, telles que Tipasa, Boumerdès, Chlef et Mostaganem. Les petits pois, les haricots verts, les fèves vertes, l'ail et le chou-fleur qui sont très prisés par ces temps de froid, faisaient hier au marché quotidien de Ben Omar, à Kouba, respectivement 170, 350, 70, 850 et 70 DA. Le prix élevé des petits pois et des haricots verts s'explique, selon les commerçants, par le fait que les quantités mises sur le marché sont de première production. Le prix de ces produits ne tardera pas à baisser quand la grande production arrivera. Quant à l'ail, son prix qui demeure hors de portée depuis plusieurs années maintenant, est dû principalement au fait, font observer les commerçants, que ce produit n'est plus cultivé avec les mêmes quantités qu'autrefois. Il est devenu en effet rare. Par ailleurs, et en ce qui concerne les prix des fruits, il faut dire que la situation n'est guère meilleure, comparativement à celle des légumes. Bien au contraire. Les fruits affichent tout simplement des prix hors de portée des petites bources.
Les oranges, la mandarine, la pomme, la poire étaient cédées comme suit: 220, 320, 450 et 550 DA. Lesdits fruits, qui ont été exposés en petites quantités aussi bien au marché de Belouizdad que celui de Ben Omar, n'étaient pas d'excellente qualité. Selon les commerçants, les mandarines et les oranges sont presque épuisées dans les champs. Pour ce qui est de la pomme et de la poire, nos interlocuteurs ne se sont pas gênés pour nous déclarer qu'il s'agit d'un produit stocké dans des chambres froides.
Concernant la banane qui se vendait ces derniers mois entre 200 et 300 DA, son prix a augmenté dans certains magasins d'alimentation générale de près de 50%. Elle était cédée hier en fonction de sa qualité entre 380 et 500 DA.
La raison qui a fait que son prix grimpe de cette façon, se sont accordés à dire les commerçants, a trait à deux raisons: la première à la réduction de la quantité importée. La seconde a trait au fait que la monnaie nationale a poursuivi sa chute face à l'euro et au dollar deux monnaies avec lesquelles elle est achetée. S'agissant des autres fruits importés, à l'image du kiwi et des nèfles, ces derniers coûtaient respectivement 1800 et 1400 DA. Le prix du kiwi a connu lui aussi, en raison de la chute de la valeur du dinar, une augmentation de l'ordre de près de 50%, ont fait remarquer les commerçants. Il faisait il y a à peine quelques semaines 1200 DA. Il est à noter qu'en faisant hier notre virée à travers les marchés et les magasins de la capitale, nous avons remarqué de petites différences dans les prix et ce, d'un commerçant à l'autre et d'un étal à l'autre.
Les perturbations dans l'approvisionnement sont la raison de cet état de fait. En effet, plusieurs grossistes n'ont pu se déplacer de leurs wilayas d'origine pour approvisionner les commerçants qu'ils ont l'habitude de fournir, a-t-on appris.
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