Algérie

La mercuriale en roue libre



Une virée dans les marchés du chef-lieu de Sétif et autres endroits aux quatre coins de la wilaya permet de constater cette hausse vertigineuse des prix qui varie d'un marché à l'autre.Une semaine après le début du mois de Ramadhan, les prix continuent leur hausse à Sétif, suscitant, du coup, l'inquiétude des ménages. En effet, cette année, outre la non-disponibilité de l'huile de table qui a complètement disparu des étals des grandes surfaces, supérettes et magasins d'alimentation générale, ainsi que chez les demi-grossistes et grossistes de la wilaya de Sétif, les prix des fruits et légumes ont connu ces derniers jours une flambée.
Les commerçants justifient cette hausse par "la loi de l'offre et de la demande". La balle est souvent jetée dans le camp des commerçants de gros. Ces derniers la rejettent à leur tour dans le camp des agriculteurs. "Quand nous achetons cher, nous devons vendre cher", a soutenu un commerçant de gros, tout en soulignant que "la marge bénéficiaire est toujours la même".
Des connaisseurs estiment que les dernières pluies ont contribué à maintenir les prix à un niveau élevé du fait que les fruits et légumes soient difficilement accessibles au milieu des champs pour la récolte. De leur côté, les consommateurs voient que durant le mois sacré les commerçants doivent réduire leur marge bénéficiaire pour aider un tant soit peu les ménages en difficulté financière.
Une virée au niveau des marchés du chef-lieu de Sétif, dont le marché des 1 014-Logements, le souk Abbacha-Ammar (Andérioli), celui de la cité El-Hassi, à la sortie est de la ville de Sétif, et autres endroits au niveau des quatre coins de la wilaya où des commerçants étalent leur marchandise, a permis de constater cette hausse vertigineuse des prix qui varie légèrement d'un marché à l'autre.
À titre d'exemple, le kilogramme de pomme de terre est cédé à 70-80 DA, alors qu'elle se vendait à 45-50 DA, voire moins ; l'oignon est vendu à 60-70 DA et l'échalote à 50 DA, la tomate à 120-160 DA, les carottes, navets, choux, betteraves sont vendus à pas moins de 70 DA ; les artichauts à 100-150 DA.
Les haricots rouges (Greni) ont fait des ailes pour atteindre 450 et 500 DA le kilo. Par ailleurs, les haricots verts ont été vendus entre 280 et 320 DA et les petits pois à 140 DA.
Pour ce qui est des fruits, ils sont devenus un grand luxe et inaccessibles à toutes les bourses. Salim, un commerçant spécialisé dans les fruits au niveau du marché des 1 014-Logements, soutient que beaucoup de fruits sont hors saison.
Quant à la fraise, il estime que les dernières pluies ont rendu la récolte très difficile, supputant sur une baisse de son prix dans deux ou trois jours. En effet, le prix du kilogramme de fraise qui, au début du mois en cours, était cédé à moins de 200 DA le kilogramme, a grimpé pour atteindre les 380-400 DA. Les nèfles, elles, sont cédées à 350 DA.
Le prix de la banane a aussi flambé, en passant de 220 DA à 280-230 DA par endroits. L'orange est, quant à elle, vendue à 200 DA. La pomme, elle, est cédée à 500 DA, alors que lapastèque est échangée contre 100-140 DA le kilo.
Quant à la viande, le kilogramme de la viande de veau est cédé à 1 250 DA et celui de l'agneau entre 1 450 et 1 550, voire 1 600 DA par endroits. Le poulet était vendu hier à 380 DA le kilogramme et l'escalope entre 680 et 700 DA.

FAOUZI SENOUSSAOUI


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