Algérie

La mercuriale en folie: La pomme de terre à 80 dinars le kilo



Malgré les mesures prises par les pouvoirs publics, notamment le déstockage de la pomme de terre, conservée dans le cadre du Système de régulation des produits agricoles de large consommation (SYRPALAC), le prix de ce féculent a connu une hausse ces derniers jours.

Cette semaine, le kilo de pomme de terre n'est pas cédé à moins de 70 dinars. Hier, le tubercule a atteint les 80 dinars dans certains marchés et risque de grimper encore dans les prochains jours. Selon un producteur, le prix est géré par la loi de l'offre et la demande. En effet, en raison des intempéries, les besoins du marché local en pomme de terre n'ont pas pu être couverts. La plupart des régions du nord du pays, où se trouvent les champs de pomme de terre, ont été touchés par ces intempéries, pluie et neige notamment, ce qui a rendu difficile la collecte des tubercules. D'autre part, les mauvais circuits de distribution et de stockage à l'échelle nationale, ajoutés aux facteurs évoqués, ont fait que le prix de ce légume, tant prisé dans la nourriture de tous les jours de la majorité des foyers algériens, et qui connaît une large consommation, flambe, mettant à rude épreuve les petites et moyennes bourses. Cette hausse vertigineuse des prix n'a épargné, en fait, aucun légume. En effet, une petite virée au niveau de certains marchés (Saint-Eugène, Gambetta, HLM… ) nous renseigne sur les prix pratiqués actuellement. Ainsi, les carottes sont cédées entre 70 et 80 dinars le kilo. L'oignon, quant à lui, est cédé à 60 dinars. La tomate varie entre 90 et 100 dinars le kilo, parfois davantage, selon la qualité. Les haricots verts trônent en tête avec 250 dinars et les petits pois à 140, voire 160 dinars, la courgette à 140 dinars le kilo, la salade entre 90 et 100 dinars. Durant cette période de froid glacial, les prix des produits alimentaires ont augmenté de manière alarmante, chose qui inquiète de plus en plus les petites bourses. Mais les légumes ne sont pas les seuls à connaître cette envolée des prix. Ainsi en est-il des fruits dont les prix sont intouchables, à l'exemple des bananes et des poires qui sont cédées à 180 DA, les oranges et les mandarines coûtent 150 DA le kilo et les pommes, selon la variété, entre 140 et 250 DA le kilo. Même les viandes blanches et rouges ont connu une flambée des prix. Les volailles sont passées de 340 DA à 380 DA le kg, les Å“ufs sont à 13 DA, voire 15 DA l'unité, la viande ovine est à 1.400 DA et la viande bovine à 1.100 DA. Toutefois, cette hausse des fruits et légumes n'a pas laissé indifférents les chefs de ménages, la preuve en est que les discussions concernant cette augmentation volent la vedette à tous les autres. Les grossistes se plaignent également car les fellahs venus vendre les produits sont extrêmement rares. Mais plusieurs consommateurs ne semblaient pas convaincus par ces explications et affirment redouter d'autres problèmes de ravitaillement puisque, affirme-t-on, le mauvais temps est encore annoncé par les services de la météo, qui prévoient encore de la neige pour les jours à venir.




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