Chaque Ramadhan, des centaines de personnes, venues de wilayas lointaines, débarquent dans la ville pour amasser d'importantes
sommes d'argent, avant de rentrer chez eux, après l'Aïd.
Des centaines de mendiants ont déferlé depuis le premier jour du mois de Ramadhan vers Souk Ahras, où ils comptent amasser d'importantes sommes d'argent et autres dons.
Etrangers à la ville, ils se permettent le déplacement depuis des wilayas lointaines, car il faut le dire: le jeu en vaut la chandelle. La location des chambres d'hôtel et de maisons dans les quartiers de la périphérie. A quelques heures du f'tour, des enfants déguenillés, des femmes en haillons demandent l'aumône et reviennent après le rupture du jeûne dans des restaurants ouverts dans le cadre de la solidarité avec les démunis, avec plus de ténacité pour arracher quelque obole chez les passants.
Si la majorité de ces derniers est incrédule, il existe quelques gens qui ne peuvent résister devant les appels de ceux qui savent quémander de l'argent en joignant louanges à Dieu et formules de bon augure à leur adresse. «Chaque année c'est la même rengaine, on les débarque par camions en plein centre-ville qu'ils occupent toute la journée et ils repartent vers leurs wilayas d'origine après l'Aïd» nous fait remarquer un commerçant qui leur refuse catégoriquement le statut de mendiants. Et un marchand ambulant de journaux d'ajouter: «C'est des flibustiers, j'en suis persuadé. L'une des femmes, qui prétend vivre dans la précarité dans sa wilaya d'origine, a été confrontée devant moi par quelqu'un qui la connaît très bien, parce que originaire comme elle de M'sila». Depuis un mois les hôtels sont saturés et plusieurs bâtisses semi-construites sont occupées par des dizaines de ceux qui ont pris goût à ce «métier».
Posté Le : 15/08/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abderrahmane Djafri
Source : www.elwatan.com