La mendicité, un commerce pratiqué à la force du poignet

C'est pour cela aussi qu'elles sont devenues le havre d'une mendicité et un lieu de commerce pratiqué presque à la force du poignet. Des fillettes ne dépassant guère une dizaine d'années, pieds nus et déguenillées, poursuivent les passants sur plusieurs mètres pour leur arracher une pièce.Et tant pis pour celui ou celle qui n'en a pas ou n'est pas disposé à en donner, elles lui collent aux basques jusqu'à ce qu'il leur crie sa colère, quitte à essuyer, de suite les mauvais regards voire les admonestations des «bonnes âmes». D'un autre côté, une faune de jeunes, âgés d'une vingtaine d'années, ont investi ces lieux pour écouler presque de force des mouchoirs kleenex aux passants. Leurs cibles favorites : les jeunes filles de leurs âges qu'ils plaisantent, au mieux, et agressent, quand celles-ci, excédées, réagissent à leur forcing. Que ce soient les petites mendiantes ou les jeunes vendeurs, leurs comportements s'apparente à un harcèlement des plus inconvenants. D'autant plus que c'est une pratique au quotidien. Il y a aussi à relever le fait que des mendiantes plus âgées exposent leurs bébés toute la journée pour apitoyer le passant, sans se rendre compte que leurs enfants courent le risque de déshydratation et d'autres maladies qu'ils pourraient contracter en jouant à même le sol. En un mot, il est grand temps que les services de l'action sociale s'extirpent de leurs bureaux feutrés et aller voir ce qui se passe dehors pour essayer d'y remédier, ou, à défaut, alerter ceux qui peuvent changer les choses.