Dans l'avenir, l'humanité n'a pas à craindre que les épidémies. Le pire l'attend avec la maladie du diabète. Selon une étude statistique publiée récemment par la revue The Lancet, 1,3 milliard de personnes, dans le monde, pourraient être atteintes du diabète en 2050.On sait, depuis quelques années, que le nombre de malades diabétiques augmente d'une manière remarquable, les cas ont presque quadruplé entre 1980 et 2014, selon des données communiquées par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), mais quand cela dépasse le milliard cela devient une problématique sur plusieurs plans, dont l'accès aux médicaments prescrits pour ces malades chroniques et les incidences sur la santé des personnes concernées (pied du diabétique, cécité, insuffisance rénale…), ainsi que leur prise en charge financière par les organismes d'assurances en matière de traitements thérapeutiques.
Déjà, de nos jours, l'alarme est tirée quand on fait constater que le diabète est l'une des principales causes de décès et d'invalidité dans le monde, alors que les personnes touchées avoisinent les 500 millions de diabétiques dans le monde, ce qui représente un taux d'incidence de 6,1%, que dire alors quand ce nombre va plus que doubler, dans moins de trente ans ' Et, ce qui paraît plus préoccupant encore, c'est que l'étude publiée par la revue The Lancet montre que les taux les plus élevés ont été observés au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, deux régions du monde où le taux d'incidence devrait atteindre 16,8% en 2050, contre 9,3 % actuellement. En Algérie, la situation est plus inquiétante, avec une progression fulgurante du nombre de malades, qui est actuellement de quelque quatre millions de diabétiques recensés. Le problème numéro un qui expose les gens à cette maladie, notamment le diabète de type 2, le plus répandu dans le monde, reste l'obésité, à propos de laquelle plusieurs spécialistes ont tiré la sonnette, affirmant que l'Algérie sera dans les prochaines années un pays avec un grand nombre d'obèses. Ainsi que d'autres causes, parmi elles les spécialistes citent les risques environnementaux et professionnels, le tabagisme et la faible activité physique. On connaît bien les facteurs qui provoquent cette maladie, mais que fait-on pour se protéger contre ' Les autorités ont pris les devants pour produire l'insuline en Algérie, une action hautement stratégique vu le problème d'accès à ce médicament qui va immanquablement se poser dans les prochaines années, mais sur d'autres plans, comme la prévention, le pays semble livré à la fatalité. Elles ne sont pas nombreuses les campagnes de sensibilisation de masse, et pratiquement pas grand-chose en matière de stratégie sanitaire préventive, comme l'obligation de baisser les taux de sucre dans les boissons gazeuses et autres produits alimentaires à base de sucre. Il faudrait au moins suivre de près l'évolution de la maladie, qui reste très mal mesurée en matière statistique, et multiplier les actions de détection du diabète auprès du grand public. En tout cas, l'alerte est à prendre très au sérieux sur un plan mondial et particulièrement local.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 25/06/2023
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelkrim Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com