Algérie

La menace du boycott plane toujours


Fin du round de discussions entre les syndicats de l'éducation et de la tutelle, mais pas celle des remous. Le secteur est loin d'être sorti de la zone de turbulences. Les quatorze syndicats réunis sous la coupe de l'intersyndicale de l'éducation se réunissent aujourd'hui pour trancher au sujet du boycott des examens de fin d'année. Une réunion qui intervient à la veille de l'examen de fin de cycle primaire.Nawal Imés - Alger (Le Soir) - Fin du défilé des syndicats de l'éducation au niveau du ministère de l'Education nationale. Le calendrier tracé par la tutelle pour recevoir les 23 syndicats a été respecté. Les rencontres bilatérales ont pris fin, sans que les problèmes du secteur connaissent la même issue. Bien au contraire, rarement une fin d'année scolaire n'avait été placée sous tension comme celle qui s'achève. Alors que le premier examen national est prévu pour demain, la question du boycott des examens par les encadreurs n'est pas encore totalement abandonnée par les syndicats. Alors que l'examen de fin de cycle primaire est programmé pour demain, c'est aujourd'hui que l'intersyndicale de l'éducation, composée de quatorze formations syndicales, se réunira à nouveau pour prendre une décision qui risque de compromettre la bonne marche des examens nationaux. Les quatorze syndicats doivent en effet se rencontrer une seconde fois pour trancher la question.
Dimanche, une réunion regroupant les syndicats en question avait duré plusieurs heures pour ne se terminer que dans la nuit. Les syndicats avaient alors décidé de garder la réunion ouverte et de se revoir aujourd'hui pour faire connaître leur décision finale.
Zoubir Rouina, secrétaire général du Conseil élargi des lycées d'Algérie (Cela), explique que «nous avons décidé de laisser la réunion ouverte parce que nous avons terminé tard sans avoir épuisé l'ordre du jour, à savoir le boycott des examens nationaux, l'évaluation du sit-in organisé récemment et des rencontres bilatérales avec la tutelle», ajoutant que «le Conseil chargé des lycées d'Algérie avait demandé le report des examens nationaux parce que dans certaines wilayas, les cours sont à l'arrêt depuis quarante jours, sans oublier que les élèves sont rentrés en classe en novembre et que l'année d'avant avait été amputée d'un trimestre. La tutelle veut aller vers les examens coûte que coûte, alors qu'un examen sert à évaluer les connaissances d'un élève. À quoi peut-il servir si les connaissances ne sont pas acquises pour des élèves qui vont aller vers des classes supérieures ou vers l'université '».
La menace du boycott des examens nationaux, décision lourde de conséquences, avait poussé le ministère de l'Education nationale à sortir de sa réserve pour hausser le ton, se disant «surpris par des appels émanant de certaines organisations syndicales pour l'organisation de mouvements de protestation et le boycott de toutes les tâches administratives et des examens officiels de fin d'année scolaire».
Le ministère ajoutera que «de telles actions seraient à même d'entraver le bon fonctionnement du service public d'éducation et d'enseignement d'une part, et d'autre part, de compromettre tous les efforts consentis et les démarches entreprises pour une bonne prise en charge des préoccupations et revendications soulevées par le partenaire social. Par ailleurs, cela serait en porte-à-faux avec les lois de la République». Des mises en garde qui n'avaient pas fait changer d'avis les syndicats qui avaient tout de même maintenu leur sit-in, même si ce dernier avait été empêché.
Feront-ils de même avec le boycott des examens ' Réponse aujourd'hui à l'issue d'une réunion qui s'annonce d'ores et déjà houleuse, en raison des enjeux, mais également de la pression qu'exerce la base sur les représentants syndicaux.
N. I.
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