Algérie

La mémoire du Vieux Rocher fouillée



Dans le cadre du mois du patrimoine, du 18 avril au 18 mai, le palais Ahmed Bey, entre autres, abrite une épopée de l'antique Cirta, avec ses figures de proue, ses traditions, tout cela patiemment reconstitué à  travers le décor, l'habillement et les menus objets de la vie quotidienne de nos aïeux. Les expositions sont initiées par le musée national Cirta et l'association Les Amis du Musée. Cette dernière s'est en outre distinguée par un travail d'investigation qu'elle a mené durant des mois, voire des années, ayant permis de lever le voile sur l'histoire de Constantine, de la période préhistorique à  celles numide et romaine. Les vieux quartiers, avec leur animation, les métiers qui les caractérisaient, ont fait l'objet d'un minutieux recensement par cette association.
Une scène, avec mannequins grandeur nature, de femmes habillées et assises à  l'ancienne, prenant le fameux café de 4h (El Acer), a été restituée, suscitant l'admiration et…la nostalgie de l'assistance. «Ce sont les enfants qui ramènent leurs parents; ils sont extrêmement intéressés par l'histoire de leur ville», affirme le président de l'association Les Amis du Musée. Des collégiens avouent qu'ils viennent tous les jours. « Je prépare un exposé sur Constantine, et là je suis servi », nous dira l'un d'eux.
Il faut également relever l'implication de l'Office de gestion et d'exploitation des biens culturels (OGBC) dans ces manifestations culturelles. Le palais est ouvert de samedi à  jeudi, de 10h à  18h, et le vendredi de 15h à  18h, ce qui donne à  tous l'opportunité de s'y rendre. Selon le chargé de communication, M.-Khatim Benbouzid, un jeune homme sympathique au look de quartier latin, le lieu accueille entre 500 et 700 visiteurs/jour, affluant de toutes parts, de France, d'Australie, des USA, etc. «L'Office a une feuille de route assez ambitieuse; l'édifice abritera prochainement des colloques, de l'animation culturelle…nous arracherons à  l'oubli des pans entiers de notre patrimoine», nous a-t-il déclaré. Le côté économique n'est pas en reste, puisque l'Office a investi dans la vente de souvenirs (menus objets décoratifs), que des artisans réalisent sur place, sans compter que le billet d'entrée est de 20 DA (10 DA pour les enfants scolarisés et gratuit pour les scouts). Seul hic, l'absence de surveillance sophistiquée dans ce haut lieu de la culture, dont la restauration a englouti des sommes pharaoniques.                                                                                   


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)