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La même carte politique reconduite LES PARTIS «NATIONALISTES» EN POLE POSITION AU SCRUTIN DU 10 MAI


La même carte politique reconduite LES PARTIS «NATIONALISTES» EN POLE POSITION AU SCRUTIN DU 10 MAI
Les résultats qui sanctionneront le scrutin ne pourraient pas apporter ou refléter le «changement» tant attendu
La construction des Etats a été privilégiée au détriment des droits fondamentaux des citoyens.
Les partis se réclamant du nationalisme, le FLN et le RND, partent favoris aux prochaines législatives. Alors qu'une partie de l'opinion réclame la mise au musée du FLN, ces deux partis «passerelles» sont d'ores et déjà sur la voie d'être crédités et confortés d'une majorité parlementaire à l'issue des législatives du 10 mai prochain, selon les observateurs. Il faudrait, pour ce faire, contrer les islamistes. Or, si la vague islamiste est déviée, il n'en demeure pas moins que la reconfiguration de la carte politique ne sera pas au rendez-vous.
Forcément, les résultats qui sanctionneront le scrutin ne pourraient pas apporter ou refléter le «changement» tant attendu, indiquent les analystes. Sur les 17 nouveaux partis qui s'apprêtent à obtenir leur agrément, la tendance islamistes «BCBG» domine, suivie par celle de pseudos nationalistes, croit-on savoir.
A moins qu'ils ne réussissent leur improbable alliance, les islamistes devraient composer avec l'émiettement de leur électorat. Si cela constitue un indice de leur future déconfiture programmée, l'autre aspect relatif au mode de scrutin proportionnel à un tour, qui joue également contre eux, en constitue un autre.
Par conséquent, le taux d'abstention ne sera pas le seul facteur décrédibilisant les futurs Parlement et Gouvernement qui en seront issus mais la reconduction du même personnel et composante politique tant décriés ne saurait se substituer à un «Smig» de changement promis par les autorités. Autant dire que l'Algérie sera en avance d'un échec. Dès lors, les analystes politiques affirment que «sans représentation et encadrement politique, le pays a peu de chances de résister à la tempête qui secoue la région». Cette perspective, indiquent des observateurs, «ne pourra constituer une stratégie de sortie de crise et d'ouverture». Pour rappel, en Egypte, en Tunisie et au Maroc, les islamistes sont sortis vainqueurs des urnes suite à des élections reconnues «libres». Les populations respectives de ces pays ont manifesté la volonté de faire valoir leurs droits face aux Etats, quelle que soit leur forme. En clair, la situation générale dans la région est marquée par une remise en question de toutes les forces politiques antérieures. Lesquelles sont obligées de se reconfigurer. Ces mouvements de révolte ont induit une recomposition des échiquiers politiques traditionnels dans le Monde arabe. Les observateurs situent à l'origine du processus ayant abouti aux bouleversements actuels, l'échec des pays un demi-siècle après les indépendances. C'est pourquoi, un peu partout, les manifestants s'en sont pris à la tête de l'appareil étatique. La construction des Etats a été privilégiée au détriment des droits fondamentaux des citoyens. Dans la majorité des cas, le passage au politique dans ces pays, s'est fait dans un cadre extrêmement centralisé, à travers des régimes qui ont concentré et personnalisé tous les pouvoirs, note-t-on.
Les revendications qui ont découlé des insurrections dans la région portent notamment sur une redéfinition des fonctions de l'Etat. Les révoltes d'aujourd'hui contestent cette centralisation autoritaire et cette concentration des pouvoirs entre quelques mains.
A l'exigence de la distribution des fonctions de l'Etat, s'ajoute celle relative à la fin du secret de fonctionnement de ces Etats centralisés. Enfin, cette situation va perpétuer le statu quo qui offre toutes les garanties de faiblesse institutionnelle et sociale.
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