Algérie

«La meilleure solution pour répondre aux revendications des travailleurs»



«La meilleure solution pour répondre aux revendications des travailleurs»
Le dialogue social en Afrique représente la «meilleure solution» pour étudier et répondre aux revendications socioprofessionnelles des travailleurs et forme la «clé» pour instaurer la justice sociale et prévenir les crises en Afrique, ont souligné, hier à Alger, des représentants d'organisations syndicales africaines.Le dialogue social est le «seul garant» pour résoudre d'une manière «organisée» et «étudiée» les problèmes que confrontent les revendications des travailleurs pour avoir une réponse, ont affirmé des syndicalistes africains, en marge du 12e congrès de l'Union générales des travailleurs algériens (UGTA), qui se tient du 4 au 6 janvier. Pour le représentant de l'Organisation de l'unité syndicale africaine (Ousa), Diallo Abdoulaye Lélouma, le syndicalisme en Afrique se penche actuellement vers la promotion du dialogue social car il s'agit d'un moyen utile pour le syndicat afin de «faire valoir le point de vue des travailleurs sur le plan individuel et collectif». «Nous cherchons actuellement, au niveau de l'Ousa, à promouvoir, à développer et à privilégier le dialogue entre les acteurs économiques qui sont les employeurs et les travailleurs. Le dialogue, la concertation et la négociation forment pour nous une priorité», a indiqué M. Diallo, affirmant que les syndicats sont «prêts à dialoguer avec tous leurs partenaires». Rappelant le rôle majeur joué par les organisations syndicales africaines dans le renforcement du processus démocratique en Afrique, pour le respect de la liberté syndicale, l'instauration du Salaire national minimum garanti (SNMG), et dans la reconnaissance des structures tripartites de dialogue, M. Diallo a noté que «c'est grâce à la politique de dialogue et de concertation qu'on arrive à prévenir les crises et les tensions». Pour sa part, le secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Togo (CNTT), Palanga Agui Yves, a estimé que le dialogue social était un «processus qui doit être enseigné, pour éviter les grèves qui ne sont, en réalité, qu'une perte de temps inutile», ajoutant que «c'est sur une table de négociations qu'on peut aboutir à des résultats tangibles et non dans la rue». Il a fait remarquer que «toute revendication confronte des problèmes pour la satisfaire dans le temps nécessaire» d'où, selon lui, l'importance de «privilégier le dialogue et d'inculquer la culture du dialogue au sein des travailleurs et dans l'action syndicale» afin de leur expliquer qu'il représente «la clé pour s'ouvrir à la justice sociale et de la prévention des conflits». Dans le même contexte, le secrétaire général de l'Union nationale des travailleurs du Mali, Yacouba Katilé, a fait savoir que l'expérience de l'action syndicale de son pays à mené les syndicalistes maliens à adopter le dialogue social pour, a-t-il expliqué, «mieux s'entendre sur les questions qui concernent les conditions socioprofessionnelles des travailleurs» et pour «permettre au gouvernement de prendre la situation en main dans un cadre d'échanges et de concertations». Il a souligné que le dialogue social est «la solution idéale car il permet au gouvernement de prendre le temps de se préparer sérieusement au traitement des revendications et, en même temps, au syndicat d'anticiper la gestion des crises». Concernant les acquis sociaux obtenus grâce au dialogue social, M. Katilé a cité des exemples concrets au Mali dont «l'augmentation de 100% des allocations familiales, de 20% de la valeur indiciaire des fonctionnaires, et de l'abaissement des impôts sur le traitement des salaires de -10%». Au Togo aussi des acquis ont été obtenus, selon le secrétaire générale de la CNTT qui a indiqué que le statut général de la fonction publique, hérité de la colonisation, a été renouvelé grâce à l'installation d'un Conseil national du dialogue social qui, a-t-il dit, «comporte dans ses dispositions des avantages non négligeables». Toujours à propos des acquis, M. Diallo a fait savoir que sur les 54 pays membres de l'Union africaine, plus d'une quarantaine ont installé et institutionnalisé des structures nationales de dialogue et de concertation qui se réunissent périodiquement pour pouvoir faire le bilan de la situation sociale, économique et même politique de leurs pays respectifs. Concernant l'action syndicale en Afrique, le représentant de l'Ousa a souligné qu'elle nécessitait le «renforcement de la syndicalisation des jeunes et l'implication davantage de la femme dans l'activité syndicale» et ce, «pour préserver les acquis sociaux et d'en arracher d'autres dans le respect de la liberté syndicale et du droit au dialogue».




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