Algérie

La méfiance des chancelleries



La secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, a assuré à  plusieurs reprises que la divulgation de 250 000 notes de son ministère n'affecterait pas les relations extérieures des Etats-Unis, malgré leur caractère parfois embarrassant. Au Pentagone comme au département d'Etat, cet avis ne semble toutefois plus d'actualité. «Nous avons des indications qui montrent au moins des changements dans la manière dont les individus et les gouvernements coopèrent avec nous et partagent leurs informations», a reconnu le colonel Dave Lapan, porte-parole du département de la Défense. «Difficile de quantifier mais, une fois de plus, nous avons le sentiment d'une certaine réticence du fait de ces révélations», a-t-il poursuivi.
Philip Crowley, porte-parole du département d'Etat, a pour sa part démenti tout projet de remaniement d'envergure du corps diplomatique pour remplacer le personnel affecté par les révélations de WikiLeaks, mais a reconnu, lui aussi, une espèce de scepticisme des gouvernements étrangers dans certains cas. «Nous l'admettons, il pourrait y avoir certaines conséquences dans les rapports bilatéraux», a-t-il regretté lors d'un point de presse. «Nous avons des indications selon lesquelles des rencontres qui se déroulent d'ordinaire en présence de plusieurs diplomates en réunissent moins maintenant. Nous savons que, pour une réunion au moins, il a été demandé de laisser les carnets à  l'extérieur de la salle.»
Interrogé sur le placement en détention, mardi à  Londres, du fondateur de WikiLeaks, le porte-parole du département d'Etat a nié l'existence d'un «vaste complot international centré sur les Etats-Unis».  
 


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