La médina : Quand la culture retrouve ses mordus

La Médina réaffirme la diversité de la culture algérienne et l'apport des arts dans l'enrichissement. La Médina connaît un succès inattendu. Les citoyens n'ont pas manqué ce rendez-vous. Mieux, ils sont venus en grand nombre, encouragés par ces longues soirées ramadhanesques. «La médina», village culturel et artistique, est une manifestation initiée par la Radio algérienne en partenariat avec l'opérateur de la téléphonie mobile, Nedjma. Moyenne organisation, accueil chaleureux, un public curieux venu en masse dès les premières heures de l'ouverture publique de cette manifestation, constate-t-on. C'est le cas de Khalti Saïda, 78 ans, accompagnée de son petit-fils Rabie. Pour elle, ce village artistique est une bonne occasion pour se distraire et se retrouver. «Je remercie les initiateurs de cette manifestation, car aujourd'hui on a où aller durant le mois de Ramadhan», dira-t-elle.  «Je suis très fière de mon pays, de sa culture et de son hospitalité» a, de son côté, affirmé une jeune dame venue avec sa fille «admirer toute cette richesse culturelle algérienne et notamment ces chants, expression de notre patrimoine». De même, un jeune homme de 48 ans témoigne : «Heureusement que ce rendez-vous nous donne l'occasion d'être en contact direct avec les artistes, dont les percussions et les voix nous replongent dans nos origines culturelles les plus ancestrales», s'est-il félicité avant d'aller applaudir la montée sur scène du célèbre interprète de la chanson kabyle, Mohamed Allaoua. Cette manifestation permet également aux enfants de goûter aux plaisirs que procure l'art de la lecture et d'apprécier les nouveaux ouvrages achalandés. Elle est également une opportunité pour se distraire. Ainsi, la joie des petits innocents mêlée à  la fierté des parents nombreux à  accompagner leurs petites têtes brunes, ont marqué cette manifestation qualifiée de «moment de pur bonheur» par une mère de famille filmant à  tout-va ses deux fillettes de 5 et 9 ans. La Médina, qui a commencé en début de Ramadhan va durer jusqu'à l'Aïd, il a déjà été enregistré une affluence record. Les spectacles de musique restent toujours la vedette. Il faut remarquer que les chapiteaux dressés aux alentours du complexe olympique Mohamed-Boudiaf répondent aux conditions climatiques que connaît en ce moment la capitale. En cette période d'été, l'atmosphère à  l'intérieur de ces grandes tentes est fraîche et on ne suffoque pas, vu que l'aération est appropriée.  L'ensemble des personnes rencontrées, lors de plusieurs soirées, mettent en évidence «la chance» que leur offre cette manifestation pour apprécier l'art dans toute sa diversité, relevant toutefois un «manque» de ce genre d'événement dans l'Algérois. La Médina réaffirme la diversité de la culture algérienne et l'apport des arts dans l'enrichissement. C'est-là incontestablement «tout le génie» de cette rencontre appelée à  opérer le passage de la dépendance culturelle à  d'autres pays, à  une spécificité culturelle purement algérienne. La vie de l'animation de la capitale est ainsi relancée, il faut se féliciter de ce genre d'initiative qui rend nos nuits de Ramadhan si vivantes et si recherchées, donnant vraiment envie de sortir le soir alors que cette volonté a disparu ces dix dernières d'années.