La médina défie le temps La casbah d'alger

La Casbah d'Alger est le patrimoine le plus important qui témoigne de l'époque ottomane dans notre pays. Inscrite au patrimoine universel depuis vingt-et-un ans, elle continue à défier le temps. Ses maisonnettes enchevêtrées qui s'appuient les unes sur les autres forment un ensemble architectural d'une beauté pareille à nulle autre. Véritable gardienne de la mémoire collective, la médina a de tout temps inspiré des écrivains, des poètes et des artistes peintres. La Casbah s'offre nue au regard, sans fards ni ornements. Ses ruelles sont simples et nobles à la fois. Ses maisonnettes tournées vers l'intérieur où se situent le patio et le puits, c'ur palpitant de la vie, constituent la plus belle médina construite par les ottomans en Algérie. L'histoire suinte et se lit dans chaque coin et recoin de la vieille ville. Elle invite le visiteur à se ressourcer pour mieux connaître son passé afin de bien appréhender son avenir. L'oreille attentive entendra résonner l'écho d'une médina florissante. Alors que le regard scrutateur décèlera sur les pierres et les poutres maîtresses une inscription, témoin privilégié d'une ville culturellement et cultuellement rayonnante. La Casbah, grâce à son histoire et à sa beauté, continue, aujourd'hui encore, à subjuguer et à attirer du beau monde, malgré sa dégradation avancée. Cette situation a d'ailleurs fait réagir autorités et citoyens. En effet, consciente de l'importance historique, patrimoniale et culturelle de la vieille médina, la société civile, à travers le mouvement associatif, et les pouvoirs publics ont décidé de prendre à bras le corps la médina. Outre l'organisation des journées d'étude et de sensibilisation, il a été procédé à la restauration des bâtisses qui menacent ruine. En outre, depuis quelques années, une journée nationale est consacrée à La Casbah d'Alger. Il est à noter que même si certains soutiennent mordicus que la médina n'est qu'un vieux quartier de la capitale, d'autres, soucieux de la richesse que La Casbah recèle, ne cessent de tirer la sonnette d'alarme pour alerter les pouvoirs publics afin de sauver ce patrimoine qui plonge ses racines dans la mémoire collective nationale. Par ailleurs, l'artisanat, jadis activité florissante, est, depuis quelques années, en nette régression, pour ne pas dire en déclin. Les quelques artisans qui résistent et travaillent font face à d'innombrables embûches, la cherté de la matière première et des charges fiscales en particulier.