Algérie

La médiation algérienne à pied d''uvre



Une attaque terroriste «combinant l'utilisation d'engins explosifs improvisés et de véhicules kamikazes par plus d'une centaine de terroristes», selon le ministère nigérien de la Défense, a fait hier 29 morts et des blessés au sein d'un détachement des forces de sécurité. Cela s'est passé à Tabatol, dans la région du Liptako-Gurmaz également appelée région des trois-frontières parce que commune au Mali et au Burkina Faso. «29 soldats sont tombés en héros et deux ont été gravement blessés» indique le communiqué qui ajoute que «plusieurs dizaines de terroristes ont été tués». Le gouvernement a décrété un deuil national de trois jours. Cette nouvelle tragédie montre à quel point la situation au Sahel demeure tendue et mérite une approche responsable, au moment où des parties prenantes de la crise agitent la menace d'une intervention militaire contre les militaires auteurs du coup d'Etat qui a écarté le président élu Mohamed Bazoum. Comme ses voisins, le Mali et le Burkina Faso, le Niger fait constamment face à des violences terroristes récurrentes. En témoigne le bilan d'hier qui témoigne de la forte dégradation de la situation sécuritaire dans la région. Déjà, en août dernier, 17 soldats avaient péri dans une autre attaque terroriste près de la frontière avec le Burkina. Fidèle à sa doctrine et forte de son expérience reconnue et saluée par la communauté internationale, la diplomatie algérienne est à l'ouvrage pour consacrer la primauté de la solution politique sur le recours à la force dont les conséquences sont évidentes, depuis la triste agression contre la Libye. C'est un lieu commun que de souligner combien cette agression aura été le point nodal de la déstabilisation dont souffre toute la région. Aussi, importe-t-il de privilégier la voie de la raison et de la conciliation, sans cesse recommandée par la diplomatie de notre pays pour la résolution des conflits comme des crises. Et c'est à cet effet que le MAE Ahmed Attaf a été chargé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de se rendre à Niamey pour y engager les consultations préliminaires avec toutes les parties concernées afin de préparer le terrain à une solution consensuelle permettant un retour rapide à la légalité constitutionnelle. Le contexte est sans doute ardu, la situation d'ensemble compliquée alors même que les dirigeants militaires disent rester maîtres du calendrier en liant la durée de la période de transition à «un forum national inclusif». Toutes ces vues seront débattues et, au final, il appartiendra au peuple nigérien de se prononcer, en commun accord avec les chartes de l'UA et de l'ONU. La démarche de l'Algérie n'a pas d'autre but que celui d'asseoir la souveraineté pleine et entière du peuple nigérien qui choisira librement la solution adéquate et le temps qu'il faudra à son accomplissement.


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