“Il est devenu nécessaire de soulager les personnels affectés aux services des urgences des CHU et des établissements hospitaliers spécialisés de la tension qui est exercée sur eux par les citoyens en quête permanente de prise en charge en ouvrant des points d’urgence au sein des cités populaires et des quartiers isolés.” C’est ce qu’a déclaré hier le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière en marge de la visite de travail qu’il a effectuée à Annaba. M. Saïd Barkat qui a affirmé que les dépenses inhérentes à ce projet seront supportées par le département de la santé a souhaité la mise en place d’une organisation telle au niveau de ces points d’urgence qu’il sera aisé de les doter humainement et matériellement dans les meilleurs délais afin que les populations puissent en profiter.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’une première étape du programme d’humanisation de l’accueil des malades préconisé par son secteur, indiquera le ministre. Il signalera qu’un comité chargé de l'organisation du fonctionnement des urgences médico-chirurgicales au niveau national a été installé jeudi dernier au siège du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Cette instance aura également pour mission de “désigner l'encadrement médical et paramédical, d'alléger le régime de la permanence et l'organisation des horaires de travail ainsi que l'approvisionnement des urgences en médicaments et matériels pharmaceutiques”, précisera un membre de la délégation qui accompagnait le ministre. M. Saïd Barkat, a souhaité que dans le cadre de ce même programme, les professionnels de la santé au niveau local se préoccupent davantage de la promotion du concept médecine de proximité pour le bien-être du citoyen. Par ces réalisations, on restituera aux centres hospitalo-universitaires leur vocation initiale de pôle scientifique d’enseignement. Dans le même ordre d’idées, le ministre demandera aux responsables des écoles de formation paramédicale d’élargir l’éventail des enseignements dispensés dans leurs établissements respectifs à des disciplines nouvelles et en conformité avec des infrastructures telles que les centres des grands brûlés ou les centres anticancéreux, qui souffrent de la rareté du personnel de soutien spécialisé. Évoquant la dualité “public/privé” le ministre de la Santé prônera le rapprochement et la complémentarité entre les deux secteurs, car, préviendra-t-il, “Il ne faut pas que ce soit encore une fois le simple citoyen qui fasse les frais des luttes intestines de la corporation. Le citoyen algérien a besoin qu’on le soigne”.
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Posté Le : 22/09/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ahmed Allia
Source : www.liberte-algerie.com