Cette localité semble appartenir à une autre époque ou tout simplement plonger dans une autre dimension. Le silence pesant qui plane sur ses habitants les inscrit en faux avec le vacarme et le bruit incessant des voitures longeant la RN77 Sétif-Batna. Pour ces gens, leur isolement est total en raison du manque de transport dû à l’état de la route. « Les quelque automobilistes qui s’aventurent sur ce chemin ne reviennent plus jamais à la mechta», nous affirment certains citoyens. Pour se rendre au chef-lieu de commune, les résidants devront parcourir le chemin à pied ou parfois à dos d’âne, même si la distance n’est que d’une dizaine de kilomètres. «Pour d’autres, les plus téméraires, ils se rendent de l’autre côté de la commune vers Beïda Bordj, distante de plus de 18 km, la moitié du chemin se fait à pied jusqu’à la route nationale, située à une douzaine de kilomètres.
Les enfants se rendent à l’école à pied, même dans les moments les plus difficiles de l’hiver, un véritable calvaire auquel ils se sont habitués, nous dira un autre habitant dont la fille a, tout simplement, abandonné sa scolarité. Selon la population, rien n’a été fait par les responsables concernés pour sortir la mechta de son isolement. En réponse à leurs revendications, les plaignants n’ont eu que des promesses qui sont restées vaines et ce, depuis plus d’une décennie. «Nous avons frappé à toutes les portes rien que pour une rénovation du tronçon routier devenu avec le temps un véritable bourbier, mais rien n’a été fait», précise un ancien du douar. «En attendant que l’Etat se rappelle de nous, nous prenons notre mal en patience» note un vieux qui a passé le plus clair de son temps à effectuer ce trajet à pied.
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Posté Le : 17/02/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : L. Bourdim
Source : www.elwatan.com