Algérie

La mécanisation de la pollinisation du palmier en question



La mécanisation de la pollinisation du palmier en question
Le centre régional de formation en vulgarisation agricole de Touggourt vient de clôturer une formation de deux jours sur la thématique de la mécanisation de la pollinisation du palmier dattier à laquelle ont pris part des agriculteurs des wilayas de Ouargla, Ghardaïa, Biskra, El Oued et Illizi.Outre les cours théoriques dispensés par Hocine Benhafid, ingénieur en agronomie saharienne au sein de l'Institut technique de développement de l'agronomie saharienne (ITDAS) de Aïn Ben Naoui à Biskra, la formation a été surtout axée sur la pratique sur le terrain de la pollinisation au niveau de l'une des fermes expérimentales du centre. L'importance que revêt cette formation aux techniques de la pollinisation n'est pas tant pour rappeler aux agriculteurs le principe de base, à savoir que la pollinisation des palmiers dattiers par l'intermédiaire du vent reste insuffisante pour assurer une récolte correcte et régulière de ses fruits.Le recours à la pollinisation artificielle par l'homme étant de mise aux mois de mars et d'avril de chaque année, cette opération est donc le pivot de la culture phoenicicole, d'où l'importance de sa maîtrise et les enjeux colossaux de l'introduction d'une semi-mécanisation voire une mécanisation selon la morphologie de la parcelle à traiter. Comme les fleurs mâles et femelles se trouvent sur des arbres différents et que chaque arbre mâle possède plus d'une dizaine d'inflorescences, chacune pouvant contenir 30 à 60 millions de grains de pollen,la pollinisation artificielle pratiquée depuis des temps immémoriaux consiste en la coupe de la branche porteuse de pollen au sommet du palmier mâle qui est ensuite secoué au sommet du palmier femelle, le branchage est ensuite laissé sur le palmier femelle afin que le vent complète cette fécondation artificielle.Pour la pollinisation semi-mécanisée, le formateur a tenu à souligner que l'irrégularité des plantations est une entrave de taille dans les anciennes palmeraies et celles ne respectant pas les distances entre les pieds de palmiers d'où l'adéquation de cette technique à la plupart des palmeraies de la région par rapport à la pollinisation mécanique à 100% qui reste l'apanage des grandes exploitations modernes. La technique semi-mécanique consiste en un poudrage à partir du sol à l'aide d'un pollinisateur manuel tel qu'utilisé dans la lutte anti-Boufaroua, tandis que la pollinisation mécanique à l'aide de machines de traitement des pesticides, des lances mécaniques simples, remorquées ou tractées avec un moteur reste l'objectif à atteindre et un des défis de la palmeraie algérienne qui doit absolument se soumettre à une modernisation inextricable afin de réduire les coût de l'opération en matière de main-d'œuvre dont le savoir-faire est en déperdition, surtout avec les risques encourus par les grimpeurs de hauts palmiers et surtout assurer un rendement nettement plus élevé par rapport à la pollinisation manuelle traditionnelle.




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