Algérie

La mauvaise gestion pointée du doigt



Lors de la réunion qu'il a présidée ce dernier mercredi regroupant les membres du conseil exécutif aux côtés des promoteurs immobiliers et autres acteurs sociaux économiques, le wali de Annaba Tewfik Mezhoud a brassé large dans tous les domaines de développement local.Pour lui, ce dernier doit être une évolution et une progression dans les esprits dans le cadre de vie, dans la technologie, dans les infrastructures routières et sociales, dans l'accès aux services sociaux de base. Il a aussi estimé que cette évolution doit être dans l'expertise et le savoir-faire local, et dans la capacité à utiliser les ressources locales pour en faire des produits qui améliorent le cadre de vie de manière durable. Ce qui, selon lui, impose une révision des différentes et nombreuses démarches applicables à nos institutions républicaines. Dans celles-ci, il y a le secteur de la santé où les enveloppes financières destinées à l'amélioration des conditions de vie des populations disparaissent dans les méandres d'une bureaucratie qui n'en finit pas ou sont très mal gérées. Même les cliniques privées versées dans différentes spécialités ont été encouragées à faire dans la médiocrité. Leurs prestations de service aux malades leur dénient le droit de se qualifier de professionnels. Ce qui n'est pas le cas de ceux partis sous d'autres cieux où ils démontrent de réelles compétences médicales parce que leurs prestations sont basées sur la maîtrise des connaissances médicales et le bannissement de l'incompétence. Cette situation dans nos institutions médicales est aggravée par une gestion de pure forme. Aujourd'hui, l'on a l'impression que le temps s'est arrêté. Les décideurs semblent avoir décidé de maintenir le laisser-aller, l'incompétence et la mauvaise gestion tant dans le domaine médical, paramédical qu'administratif. A elle seule, la wilaya de Annaba représente un tableau récapitulatif de tout ce qui a trait aux insuffisances, défaillances et atteintes à l'environnement direct des malades hospitalisés et effectifs en poste. C'est comme si les appels des révoltés de la rue bouillonnante du hirak appelant au changement n'a pas encore été perçu par les responsables des structures de gestion. A ce niveau, l'absence d'un suivi rigoureux dans tous les domaines est criarde. Seul un miracle fait qu'il n'ait pas eu d'épidémie. La preuve est fournie par les structures hospitalières toutes spécialités confondues en charge de la direction de la santé de la wilaya. A l'exemple des centaines de tonne de déchets médicaux et alimentaires entassées dans des sachets jaunes à proximité du service de neurologie de l'hôpital Ibn Sina du Centre Hospitalier Universitaire de Annaba. Dans cette institution, il n'y a plus de maintenance des équipements. L'incinérateur est en panne depuis des mois. Toutes les capacités d'assainissement et d'entretien des équipements médicaux et paramédicaux sont paralysées. Le système d'éclairage est livré à l'abandon. L'ensemble des services du CHU est laissé à la merci des fournisseurs et autres entreprises d'interventions connues pour appliquer des prix exorbitants. Que ce soit à la direction de la santé ou dans les établissements hospitaliers publics et privés, praticiens, cadres et agents paramédicaux avouent leur impuissance face au délabrement de leur environnement professionnel. Dans toutes les communes, les services de bases sont pratiquement inexistants ou sont confrontés à l'absentéisme et l'indiscipline faute de rigueur dans la gestion. C'est ce qu'a dénoncé le wali lors d'une rencontre récente à laquelle avaient participé les membres du conseil exécutif de la wilaya et les principaux acteurs de différents secteurs socio-économiques. Tout a été passé en revue, la santé, le logement et l'habitat, le commerce, les domaines, la jeunesse et sport, l'assainissement, l'urbanisme, la protection de l'environnement, l'eau, l'électricité, entrepreneuriat, la culture et bien d'autres aspects du quotidien des citoyens. Le P/APC de Annaba n'a pas cru bon y assister.


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