Algérie

La Mauritanie s'attaque à la menace de l'Aqmi au Sahel : Engagement et questionnement



La Mauritanie s'attaque à la menace de l'Aqmi au Sahel : Engagement et questionnement
Une nouvelle offensive mauritanienne a été lancée contre le bastion d'El-Qaîda, durant le week-end pour en finir avec la menace de déstabilisation qui règne sur l'immensité désertique saharo-sahelienne. Une nouvelle offensive mauritanienne a été lancée contre le bastion d'El-Qaîda, durant le week-end pour en finir avec la menace de déstabilisation qui règne sur l'immensité désertique saharo-sahelienne. De la région de Nema (Est de la Mauritanie), visée le 25 août par un attentat à  la voiture piégée, vers la localité malienne de Ras-el Ma (235 km de Tombouctou) les combats ont fait rage pour traquer l'hydre terroriste versé dans le trafic en tous genres, la criminalité internationale, la contrebande et le recours au chantage. La descente dans l'arène de Nouakchott est l'expression d'un engagement qui souligne « la détermination de notre armée à  éradiquer le terrorisme qui a déjà visé notre armée à  plusieurs reprises et porté atteinte à  notre sécurité», affirme un responsable militaire mauritanien. Deux mois après le raid avorté franco-mauritanien, riche en enseignements en matière de coordination antiterroriste, le retour au langage des armes impose une réadaptation à  la réalité du terrain et la définition d'une stratégie régionale efficiente. La France qui est revenue de la bravade chèrement payée par l'otage français, exécuté quelques jours après l'opération de force, se déclare «Â hors coup » et consent enfin à  admettre l'importance du rôle des «Â Etats de la région et particulièrement la Mauritanien » prêts à  assumer pleinement leurs responsabilités. Sur la sellette, Paris qui déclare redouter un attentat sur son sol a fait les frais du brigandage de l'Aqmi procédant de nouveau à  l'enlèvement de 7 personnes (un Malgache, un Togolais et 5 français) travaillant au sein du groupe Areva et la Sogeal-Satom, une filiale du BTP de Vinci, évacués en urgence. La menace terroriste au Sahel est donc l'affaire de tous. Elle ne saurait se satisfaire des égoïsmes de quelques Etats succombant au chantage et apportant de fait la caution politique aux filières de la mort pourvues en moyens financiers conséquents dans son œuvre criminelle.Dans la région sahélienne, la stratégie de lutte commune, mobilisant les capacités militaires et les ressources financières adéquates, souffre de «Â petite divergence » reconnue par le président malien Toumani Touré qui a rejeté le «Â tout sécuritaire » pour plaider une «Â réponse globale » au terrorisme qui se nourrit du sous-développement et de la précarité des populations locales. Il paraît, en effet, étonnant la non-participation des forces maliennes au combat engagé depuis deux jours sur son territoire. Bamako, sévèrement critiqué pour son rôle dans la libération controversée, en février dernier, de quatre islamistes détenus au Mali, en échange de la remise en liberté de l'otage français Pierre Camatte, affirme l'existence de «Â deux écoles qui s'affrontent », favorable à  la négociation ou, a contrario, opposé au paiement de toute rançon. Face à  la menace collective, le Sahel est interpellé pour mettre de l'ordre dans la famille commune.


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