Algérie

«La Mauritanie n'interviendra pas au Mali» Le président Mohamed Ould Abdel Aziz :



Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a affirmé, dans la nuit de dimanche à lundi à Atar (nord), que son pays n'interviendra pas militairement au Mali, estimant que le problème malien est complexe et que son pays ne possède pas de solution.
La Mauritanie n'interviendra pas militairement au Mali, a déclaré M. Ould Abdel Aziz, lors d'une rencontre avec le peuple sous forme de questions-réponses, à l'occasion du troisième anniversaire de son accession au pouvoir, le 5 août 2009.
«Le problème est très complexe, nous n'en possédons pas la solution», a-t-il ajouté, estimant, toutefois, que son pays fait partie de la communauté internationale qui doit aider Bamako à trouver une solution à l'occupation de 65% de son territoire par des terroristes.
Pas d'extradition du Libyen Senoussi
Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a déclaré, également, que Abdallah Senoussi, ex-chef des services de renseignements de l'ex-leader libyen Maammar Kadhafi, «devait être jugé en Mauritanie» avant qu'une décision ne soit prise sur son éventuelle extradition. «M.Senoussi a des problèmes avec la justice en Mauritanie.
Il doit être jugé pour son entrée avec une fausse identité en Mauritanie», a affirmé le président mauritanien. Selon lui, «le passeport avec lequel Senoussi est entré en Mauritanie n'est pas falsifié, mais il y est indiqué qu'il est Malien et il se présente sous un faux nom, ce pourquoi la justice mauritanienne doit le juger».
Le chef de l'Etat mauritanien a indiqué que «cette situation avait été expliquée aux délégations libyennes venues demander l'extradition, tout comme à la partie française» qui réclame également l'extradition de l'ex-chef libyen des services de renseignements pour son rôle dans l'attentat contre un avion d'UTA en 1989.
«C'est lorsque la justice mauritanienne aura terminé avec son dossier qu'une décision politique sera envisagée pour son extradition», a affirmé le chef de l'Etat mauritanien. Mais, a-t-il ajouté, «cela ne se fera pas sans des garanties», car la Mauritanie a «un devoir moral vis-à-vis de l'homme», a-t-il dit sans plus de précisions.
Entré en Mauritanie avec un passeport malien sous une fausse identité, Abdallah Senoussi avait été arrêté, dans la nuit du 16 au 17 mars à l'aéroport de Nouakchott, alors qu'il arrivait du Maroc.
Il avait été placé en garde à vue avant d'être inculpé, le 21 mai, de «falsification de document de voyage» et «entrée illégale dans le pays». Il est depuis détenu à Nouakchott. La Cour pénale internationale (CPI) a également lancé un mandat d'arrêt à l'encontre de Senoussi le 27 juin 2011, l'accusant d'avoir commis «des meurtres et des persécutions de civils constitutifs de crimes contre l'humanité» dès le début, à la mi-février 2011, de la révolte contre le régime de Kadhafi.


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