Algérie

La matraque convoquée



Les enseignants ont été dispersés hier, par la police à coups de matraque et de ceinture US. Au regard du comportement agressif des agents de l'ordre, ces cadres syndicaux semblent faire les frais de directives édictées dans le cadre d'une nouvelle stratégie de lutte antiterrorisme qui a décidé de n'épargner aucune liberté sur son passage. Brigades anti-émeutes, contingents de la police d'intervention et autres matraques et boucliers ont été brandis, hier, à la face des enseignants qui revendiquent, depuis longtemps, leurs droits reconnus légitimes par des hommes de loi. Tout cet arsenal a été sorti pour empêcher ces cadres syndicaux, représentants d'un corps pédagogique à la recherche d'un minimum de considération. Réunis, hier, devant la Grande Poste, ils voulaient monter la rue Pasteur pour demander une audience au chef du gouvernement. Du coup, c'est le palais du gouvernement qui a été protégé par des brigades anti-émeutes avant même que les enseignants n'arrivent à son niveau. Dès leurs premiers pas en direction du palais, ils ont été dispersés à coups de matraque par les policiers placés en faction pour la circonstance. Dieu qu'est-ce que ça doit être terrible de se faire tabasser par des agents de l'ordre comme de vulgaires malfrats alors qu'on a le statut d'enseignant du savoir et de la connaissance! Pis, ça doit donner mal aux tripes lorsqu'on est humilié de la sorte devant ses propres élèves. Mais c'est justement parce qu'ils n'ont pas de statut que les enseignants ont été dispersés, pas seulement par la matraque mais aussi à coups de ceinture US, ce gros ceinturon militaire que les agents des services de sécurité portent, par dessus leurs vêtements, autour de leur taille. Des enseignants ont été traînés par terre. Une enseignante s'est vu arracher brutalement une pancarte de la main. Ce geste de violence rétrograde


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