La matière première en est la principale cause

Retard dans la délivrance des prothèses De nombreux citoyens souffrant d’une amputation de membres, expriment leurs préoccupations quant au grand retard qu’accuse le traitement des dossiers relatifs aux demandes de prothèses introduites au niveau de l’office national de fabrication. Sur ce point, certains disent que les délais d’attente dépassent, parfois, plusieurs mois. Une durée qui n’est guère facile à supporter, lorsqu’on sait que la plupart des sujets malades demandeurs, ont besoin de ces prothèses afin de réintégrer leur vie socio-professionnelle. A cela, s’ajoute la lourdeur des démarches et de la contenance des dossiers administratifs exigés par les services de la caisse de sécurité sociale. Cette dernière représente la première phase du parcours marathonien, car c’est au niveau de cette caisse que les demandes sont déposées pour la première fois. Pour ce qui est des explications avancées au sujet des raisons du retard dans la délivrance des prothèses, le directeur de l’office affirme que cela a un rapport, en premier lieu, avec l’approvisionnement de la matière première, à base de laquelle les prothèses sont fabriquées. «Principalement, on importe la matière première de certains pays européens dont l’Espagne, la France, l’Allemagne» dira notre interlocuteur, qui nous fait savoir que l’office enregistre quotidiennement plus de 5 milles demandes de prothèses. Selon ce responsable, la délivrance des prothèses et le traitement des dossiers, se font sur la base des critères de priorité et d’éligibilité de chaque cas. L’on saura, également, que l’office a pris en charge, jusqu’à l’année dernière 21856 dossiers qui concernent, bien sûr, les sujets jouissant d’une couverture sociale à l’échelle de la wilaya, sachant que l’office réceptionne aussi, les demandes provenant des autres wilayas de la région ouest et sud-ouest. Le premier responsable de cette institution soutient que le critère qualitatif dont jouissent leurs produits, est derrière le grand engouement des citoyens à l’égard de leurs prestations. Il n’est pas inutile de souligner que la fabrication de ce type d’organes artificiels repose, tout d’abord, sur un diagnostic technique établi soigneusement par des techniciens supérieurs spécialisés en la matière. A savoir aussi, que l’office dote ces malades de prothèses gratuitement, bien sûr, à l’issue du feu vert accordé par les services de sécurité sociale. Pour les malades ne jouissant pas d’une couverture sociale, ils auront toujours l’opportunité de pouvoir se procurer une prothèse, en faisant appel aux services de la direction de l’action sociale qui s’occupent de ce genre de cas. Le prix d’une prothèse, soulignons-le, va de 07 à 15 millions de centimes. Sur un autre registre, il y a lieu de savoir que les travailleurs de l’office national de fabrication des prothèses, souffrent, ces derniers temps, des agressions presque quotidiennes perpétrées contre eux par des personnes inconnues. Le premier responsable de cet organisme a déposé plusieurs plaintes au niveau des instances compétentes, à qui il a demandé de prendre les mesures nécessaires susceptibles d’assurer la sécurité du personnel de la boite et celle des malades qui s y rendent. Il faut souligner que le siège de cet office est situé dans un endroit plutôt isolé des agglomérations urbaines. D. Samia/S.A.