Algérie

La manoeuvre d'Ennahda


Les lycéens, éternels otages du Cnapeste
«L'ouverture d'un dialogue franc doit conduire à la conclusion d'un accord politique, économique et social qui garantira les acquis sociaux en vue de consolider le front interne et lever ce climat de suspicion pour mieux affronter les défis auxquels est confrontée l'Algérie», écrit le parti.
Le malaise inspire les partis. Les initiatives politiques se multiplient ces derniers temps. Après le Parti des travailleurs, le mouvement Ennahda prend le relais. Son secrétaire général, Mohamed Douibi, a tenté d'apporter, à travers une plate-forme, des solutions à la crise qui secoue les différents secteurs à l'image de l'éducation et de la santé. Ce parti de la mouvance islamiste a lancé un SOS au président de la République, l'invitant à intervenir en urgence pour mettre un terme à cette situation de crise. Devant l'échec du dialogue lancé par le gouvernement, Ennahda en appelle au président pour lancer un dialogue franc avec les différentes parties en vue de trouver une issue et éviter le pourrissement. «L'ouverture d'un dialogue franc doit conduire à la conclusion d'un accord politique, économique et social qui garantira les acquis sociaux en vue de consolider le front interne et lever ce climat de suspicion pour mieux affronter les défis auxquels est confrontée l'Algérie», écrit le parti. Le mouvement reconnaît que le recours du gouvernement aux mêmes méthodes n'a pas favorisé le dénouement de la situation bien au contraire, il a compliqué les choses. Ce dernier a appelé également les syndicats à prendre en considération l'intérêt des élèves et des malades. Tout en reconnaissant que la grève est un droit consacré par la Constitution, il conseille aux syndicats d'expliquer leurs revendications à l'opinion publique sans pour autant prendre en otage les élèves et les malades. Douibi sollicite même le président de la République de mettre un terme aux contradictions dans le travail du gouvernement sur la question des subventions qui ont soulevé des inquiétudes. Ennahda impute l'entière responsabilité de la situation sociale et économique du pays au gouvernement, lequel a brillé par son échec dans le lancement d'un dialogue sérieux avec les syndicats. L'initiative du mouvement n'est pas la seule sur la scène politique.
Le MSP a également proposé par le biais de son groupe parlementaire à l'APN, la constitution d'une commission parlementaire pour lancer une médiation entre les différents syndicats et les pouvoirs publics en vue de parvenir à des solutions.
Le Parti des travailleurs a lancé également un projet dans ce sens. Sa secrétaire générale, Louisa Hanoune, a appelé récemment à l'élection d'une Assemblée constituante pour sauver le pays de l'impasse. «Monsieur le Président, vous venez de prendre des décisions historiques consacrant pleinement notre amazighité. Alors, pour ouvrir une issue positive à la crise grave qui risque d'emporter notre pays, convoquez des élections à une Assemblée nationale constituante (ANC), pour jeter les bases d'un véritable renouveau politique institutionnel à même de sauver l'Etat algérien et d'immuniser notre pays», a soutenu le PT dans une lettre adressée au président de la République.
Or, ces initiatives risquent de rester lettre morte.
Les partis font encore une fois preuve de manque de volonté politique pour dépasser les calculs partisans et oeuvrer tous ensemble à trouver une issue à la crise.
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