La «Mannschaft» n'est pas revenue les mains vides

Weltmeister (Champions du Monde), un mot qu'on voyait partout au moment de la parade de la «Nationalmannschaft» dans les rues de Berlin, capitale du pays. Un défilé méticuleusement organisé. Rien n'a été laissé au hasard comme le veut la tradition allemande. L'équipementier de la sélection, Adidas, en l'occurrence, a mis le paquet. La marque aux trois bandes a imprimé plus de 1,5 million t-shirts qui étaient en rupture de stock au bout de 30 minutes. Les maillots avec l'étoile de Mercedes-Benz (sponsor principal de la «Die Adler») à la place de la quatrième décrochée dimanche derniers face à, l'Argentine se sont «volatilisés». Et pour couronner le tout la Lufthansa (transporteur officiel) a envoyé un 747 survoler le cortège à basse altitude à Berlin. Un avion baptisé «Weltmeister» lui aussi. Une fois qu'ils ont touché la terre ferme, les nouveaux maître du monde ont pris place sur un gros camion à l'impérial customisé pour l'occasion. Mesut Özil et ses camardes ont été acclamés par l'immense foule (près de300 000 personnes) massée au pied de la porte de Brandebourg. C'est là bas, que les supporters ont pu suivre les 7 matchs disputés par leur équipe au Brésil. Qu'ils ont vu Miroslav Klose battre le record de buts inscrits en Coupe du Monde. Contempler la bande à Joachim Löw surclassant la «Seleçao» et, au final, brandir ce qui se fait de mieux en matière de consécrations dans la balle ronde universelle. Cette fois, ils ont vu les joueurs de très près, pris des photos pour garder précieusement ce moment historique qu'ils n'ont pu vivre après une disette qui a duré plus de 6 éditions de Coupe du Monde. L'immense bus noir se frayait, tant bien que mal, un chemin au milieu d'une forêt humaine. Des scènes que Mats Hummels et consorts ont immortalisées en prenant des selfies et les postant sur leurs comptes Twitter mode de 2014 oblige. Après être descendus du bus, ils ont regagné la scène bâtie devant l'ancien symbole de la démarcation Ouest ? Est faisant face au Tiergarten (parc du centre de Berlin situé à l'ouest de la porte de Brandebourg). Un moment de communion que Mario Götze, auteur du but du sacre face à l'Albiceleste, a qualifié de «rêve». Cet accueil, très beau, chaleureux et surtout grandiose à la hauteur de l'exploit, est venu clôturer la très belle histoire qu'ont écrit Thomas Müller (second meilleur buteur du Mondial avec 5 réalisations) & cie. La fin d'une aventure, mais les prémices d'un début de règne attendu et inévitable.Ce titre mettra certainement la «Bundesliga» un peu plus sous les feux de la rampe. Après la domination des clubs allemands (avec, rappelons-le, la finale de Champions League 2013 ayant opposé le Bayern Munich au Borussia Dortmund), l'heure de l'équipe nationale est venue. Même si les écuries espagnoles sont venues «égratigner» l'hégémonie germanique cette année en dominant les deux compétitions européennes (Ligue des Champions (Real Madrid) et Ligue Europa avec le FC Séville), le foot de ce grand d'Europe avait assez d'arguments pour se poser sur le toit du monde pour la quatrième fois de son histoire.M. T.