Algérie

La manne touristique est toujours en crise



Le tourisme est toujours le parent pauvre de l'économie algérienne. Débiteur en considération des investissements consentis par les secteurs tant privé que public, le tourisme demeure sur le plan régional, comme à l'international en pleine déroute, si on se référait aux chiffres réalisés par certains pays qui donnent le tournis.Le tourisme mondial enregistre malgré la menace terroriste, une croissance en nette progression avec les déplacements des visiteurs internationaux, et des recettes atteignant 1 300 milliards en 2015, soit plus de 10% du PIB mondial selon les chiffres communiqués par l'Organisation mondiale du tourisme. Fabuleux marché, prodigieuse manne offrant la possibilité de mettre en branle plusieurs services, dans le même temps que le tourisme contribue à créer des milliers de dégorgeoirs créateurs d'emploi permanents et saisonniers, ce secteur fournit par la diversité de ses modèles d'infinies possibilités d'intéresser pratiquement toutes les classes sociales, même pour de courtes durées de séjour, avec la possibilité des fractionnements des congés.
En Algérie, l'inconvénient à l'essor du tourisme de masse, du tourisme culturel, comme du tourisme en général auquel on peut inclure les thermes loge dans la pratique des prix exorbitants pratiqués par les opérateurs, comme si les Algériens étaient tous aisés, et ne pouvaient regarder à la dépense, de plus il n'exite aucune politique énergisante pour sortir le secteur du marasme dans lequel il s'embourbe, un peu plus d'année en année. Plusieurs voix ont attribué la crise du tourisme algérien outre la cherté des prestations, aux mentalités rétrogrades, aux intolérances ne respectant pas les coutumes étrangères, les modes de vie, et pensée, pareillement à la qualité des services prodigués, puis tout autant aux piètres formations du personnel, concédant ces manquements à la culture religieuse des hôteliers, et à l'esprit sociétale empreint de ruralité, mais, il est un exemple démentant cette analyse, c'est celui de la Turquie, pays musulman, qui accueille annuellement plus de 32 millions de visiteurs étrangers, et recelant les villes d'?stanbul et d'Antalya qui sont classées dans le top 10 des villes les plus visitées du monde.
Mis à part le tourisme religieux, qui répond à d'autres critères en termes d'affluence de voyageurs allant à la Omra et au Hadj, des pays qui vivaient du tourisme comme l'Egypte, et la Tunisie ont enregistré une régression de leur manne financière liée au tourisme à cause principalement du terrorisme, et des pressions des fondamentalistes religieux. Ce manque à gagner pour un pays comme la Tunisie qui avait un dynamisme économique parmi les meilleurs pays d'Afrique grâce à ses PME/FMI exportatrices, et une politique touristique concurrentielle calquée sur le modèle de gestion européen, a vu son tourisme dépérir, à cause des agressions des visiteurs étrangers, depuis que le «Printemps arabe» s'est installé durablement dans ce petit pays qui vivait de l'industrie extractive, et du tourisme.
Le résultat est aujourd'hui catastrophique avec une économie qui ne cesse de dégrader, faute de se renouveler le chômage atteint des pics inquiétants, et les impôts et la fiscalité en augmentation ne font qu'appauvrir une population complètement laminée par une inflation galopante. Les dernières émeutes de cette semaine sont le fruit de la précarité et de l'instabilité sociale car les activités créatrices de richesses sont faibles. A la veille du nouvel an 2019, une trentaine de pullmans attendaient les touristes algériens en partance vers la Tunisie, pour passer le réveillon. On ne peut leur souhaiter que : «bonne année».


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