« La manière dont les hydrocarbures sont exploités conduira à leur rapide tarissement »

L'ancien chef du gouvernement, M Ahmed Benbitour pense que l'Algérie aura atteint le pic de production et de réserves de pétrole à l'horizon 2020, ajoutant que cette situation aurait des conséquences négatives sur l'avenir des générations futures.Benbitour précise que « pour l'Algérie, nous atteindrons le pic de production à l'instar de l'Indonésie il y'a quelques temps, en 2018 à 2020, les exportations diminueront ensuite et donc les revenus des hydrocarbures ».Il fait remarqué « qu'en ce qui concerne la balance des dépenses, entre 2007 et 2008 les parts des hydrocarbures ont représenté 47% des devises placées à l'étranger sans intérêt » soulignant « l'Algérie se spécialise dans la transformation de réserves non renouvelables, en l'occurrence le pétrole en réserves sûres, le dollars, à l'étranger ». M Benbitour a d'un autre coté indiqué que « lorsque nous regardons le plan de soutien au développement estimée à 286 milliards de dollars, l'investissement doit être appuyé par l'épargne, le revenu est en général partagé entre consommation et épargne, nous n'avons aucun revenu hors hydrocarbures et nous exploitions et richesses et ressources non renouvelables, nous engendrons donc une dette que nous seront incapables de rembourser, parce que nous avons une consommation sans épargne ». M Benbitour avance par ailleurs qu'avec« une moyenne de 70dollars le baril de pétrole, nous aurons vers la fin du plan de soutien au développement consommé 4 milliards de barils soit près de la moitié des réserves. La question est comment peut-on exploiter la moitié des réserves sans consulter le peuple, nous hypothéquons donc le futur de notre jeunesse », « nous utilisons au lieu de cela une partie des revenus non seulement pour l'équipement mais également dans la gestion en finançant les salaires. Nous estimons la totalité des engagements à environ 2.6 millions de barils/jour, nous exercerons donc une pression sur les ressources disponibles ».