Algérie

La malédiction du 11 septembre



La malédiction du 11 septembre
Décidément, la date du 11 septembre tend à devenir une journée de malédiction pour les Etats-Unis avant de céder place aux présupposés responsables de cette imprécation.
Et pourtant ce 11 septembre n'est pas nouveau en termes de mauvaises surprises. On se souvient d'un fameux 11 septembre 1973, soit 28 ans avant l'effondrement des deux tours jumelles, lorsqu'un certain Kissinger s'était illustré par l'organisation du coup d'Etat au Chili. De Hitler à Pinochet et après, l'histoire nous a montré qu'il y a certaines mesures que tout dictateur en puissance doit prendre pour détruire les libertés constitutionnelles. Dans ce sens, les attentats du 11 septembre 2001 ont été un parfait prétexte pour George Bush et son administration pour détruire deux pays au nom d'une soi-disant lutte antiterroriste. Et pourtant, nombre d'analystes qu'on qualifiait de «conspirationnistes» ont révélé au grand jour le contenu de la boîte de Pandore. L'opinion, endolorie dans un statut victimaire façonné et fabriqué par une presse asservie aux plus grands dictateurs qu'a connus ce siècle, n'a fait qu'acquiescer face au Patriot Act adopté le 26 octobre 2011, soit moins de six semaines après les attentats du 11 septembre. Une opportunité qui a permis toutes sortes de folie en matière de restriction des libertés. Si cette secte prétend qu'elle lutte en faveur de la démocratie ou d'une quelconque liberté, l'histoire nous a démontré le contraire. En d'autres termes, transformer une société libre en dictature. On se remémore ces coups d'Etat dont les instigateurs décrètent la loi martiale, font intervenir leur soldatesque dans des zones résidentielles, prennent en main les stations de radio et mettent des activistes patentés en détention. Technique utilisée à maintes reprises en versant plus ou moins de sang de manières plus ou moins terrifiantes. Mais c'est toujours efficace. Il est très difficile et ardu de créer et de maintenir une démocratie, mais l'histoire montre qu'en supprimer une est bien plus simple. Si l'on compare cette situation à celle des Américains après ce fameux Patriot Act, on ne peut que relever la similitude. Le 11 septembre 2012 a été apposée une nouvelle fois comme une signature symbolique que l'administration US saisira pleinement pour se permettre d'autres folies et, bien sûr, au nom de la prétendue guerre contre le terrorisme. Si en 2001, l'ennemi ultra rapidement désigné était une «organisation» appelée Al Qaïda, en 2012, l'événement qui a marqué l'histoire est la parution d'un film dont on prévoyait les conséquences. A peine l'assassinat de Christopher Stevens, ambassadeur US, annoncé qu'Obama réagit par l'envoi de 50 Marines pour sécuriser ses compatriotes en Libye. Et pourtant, cette prétendue sécurité ne vise en fait que les intérêts des multinationales. Il y a quelques mois, on annonçait un éventuel débarquement de près de 12.000 marines, stationnés à Malte, à Benghazi. Après les malédictions afghane et irakienne (2001-2003), en 2012, le 11 septembre marque la suite de la malédiction libyenne... Les rapaces font leurs nids. Quand le malheur de la majorité fait le bonheur d'une minorité.


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