La maladie de Crohn en quête de classification

L'association dela protection des maladies de l'intestin «Echiffa» a tenu, jeudi dernier àOran, sa cinquième rencontre sur les maladies de Crohn et rectocolitehémorragique (RCH). Cette association nationale compte plus de 400 personnesatteintes de ces maladies dont 230 atteintes de la maladie de Crohn. Cetterencontre avait pour objectif de faire connaître cette maladie et d'exposer lespréoccupations des malades, notamment ceux atteints de la maladie de Crohn quin'a pas encore été classée comme maladie chronique, contrairement à larectocolite hémorragique. Selon les représentants de l'association «Echiffa»,le traitement de la maladie de Crohn est très coûteux et il est administré àvie, d'où la nécessité de classer cette maladie comme maladie chronique afin defaire bénéficier les malades des cartes du tiers payant qui leur donnent droità la gratuité du médicament.  Actuellement, le traitement de cette maladieest remboursable à 80%. Une boîte coûte 4.500 DA et, lorsque la maladie faitune poussée sévère, une seule boîte ne peut suffire au traitement d'un seulmois. En effet, la maladie de Crohn est une maladie inflammatoire pouvantatteindre n'importe quel segment du tube digestif depuis la bouche.  La RCH est aussi une maladie inflammatoireintestinale pouvant atteindre le rectum et le colon. C'est une maladiechronique comportant des phases d'activités (poussées) intestinales variablesalternant avec des phases de rémission complète. Ainsi et après les efforts del'association «Echiffa», les malades atteints de la RCH ont bénéficié descartes du tiers payant.  Notons, par ailleurs, que ces deux maladiesont des manifestations cliniques qui peuvent être liées directement aux lésionsanatomiques de la maladie (diarrhée, douleurs abdominales) comme elles peuventêtre révélées par des manifestations extra-digestives tels l'anorexie,l'amaigrissement, le retard de croissance chez l'enfant, des manifestationsostéo-articulaires rencontrées chez 30% des patients, des manifestationscutanées, des manifestations hépato-biliaires, vasculaires et oculaires, entresautres. Toutes ces manifestations peuvent devancer les signes cliniquesdigestifs.