Algérie

La majorité des pneumologues quittent l'Algérie



La majorité des pneumologues quittent l'Algérie
La fuite des cerveaux ne s'arrête pas, notamment dans le domaine de la médecine. «L'Algérie perd chaque année la majorité des pneumologues du secteur public, qui préfèrent aller exercer à l'étranger», regrette le professeur Salim Nafti, président de la Société algérienne de pneumo-phtisiologie.S'exprimant en marge du 11e congrès de la Société franco-algérienne de pneumologie, le professeur Nafti estime que «sur une centaine de pneumologues que l'Algérie forme annuellement, il en reste moins de quelques dizaines activant dans le secteur public, alors que l'Etat a mis des années pour les former». «Cela dénote, poursuit-il, qu'il y a un profond problème que l'Etat doit absolument prendre en charge pour préserver ses cadres», lance-t-il. Et d'ajouter : «10 000 médecins, toutes spécialités confondues, poursuivent leur carrière en France.» Le Pr Nafti a rappelé qu'«en 2011, sur les 73 pneumologues qui avaient été recensés par un jury ad hoc, 7 d'entre eux seulement sont restés en Algérie.La majorité ayant quitté le pays pour aller exercer dans des hôpitaux français, canadiens ou autres et dans des laboratoires privés». «L'exode s'est ainsi poursuivi après celui plus massif enregistré durant la décennie noire», observe le président de l'association.Notons que le congrès de la Société franco-algérienne de pneumologie est organisé par des spécialistes algériens exerçant en France. Il est rappeler, dans ce sillage, que dans une étude publiée, en septembre 2014, par le think tank américain Pew Research Center, il est noté que «depuis 1999, plus de 840 000 Algériens, tous corps confondus, ont quitté le pays».Durant les années 1990, la même étude indique que «110 000 citoyens avaient opté pour d'autres horizons». Dans le détail, «670 000 migrants algériens se sont installés principalement en France et au Canada». Pour la période récente, entre 2010 et 2013, l'étude avance le chiffre de 60 000 Algériens qui ont quitté le pays. Le think tank s'est basé sur les statistiques de l'Office de la migration internationale des Nations unies




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