Algérie

la majorité des ménages algériens le consomme



Les dangers du sel non iodé Les dangers dus à la consommation du sel non iodé pèsent sur les Algériens. L?utilisation par une grande majorité des ménages algériens de cette matière non traitée peut provoquer des catastrophes sanitaires. C?est ce qu?a déclaré, hier, Farhat Taha Hussein, président-directeur général de l?Entreprise nationale de production du sel (Enasel), lors de son passage au forum d?El Moudjahid. Selon lui, en plus de la maladie la plus connue, le goitre, l?utilisation pour les besoins de consommation du sel non iodé provoque également le cancer. « Le sel non traité contient des métaux lourds comme le fer. Ce sont des métaux cancérigènes. Etant fabriqué sans respect des normes internationales, ce produit arrive au consommateur via le réseau informel. C?est un véritable danger », a-t-il lancé. Pour M. Taha Hussein, la présence du sel non iodé sur le marché national est le résultat de la prolifération du commerce informel. D?où la nécessité, a-t-il affirmé, de mener une campagne de sensibilisation, à tous les niveaux, contre ce produit. Sur les 134 000 t de la demande nationale en matière de sel, 51% proviennent, a-t-il indiqué, d?autres opérateurs ; généralement, c?est un produit douteux. Ce qui complique davantage la situation, c?est l?utilisation par des boulangers du sel non iodé. « La plupart des boulangers font leur pain avec ce produit dangereux », a-t-il ajouté. Afin de remédier à cette situation, Enasel et l?Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) ont signé, hier, un contrat pour la distribution de la production de cette société à travers les 48 wilayas du pays. L?UGCAA, selon son secrétaire général, Salah Souilah, s?occupera de la distribution du produit d?Enasel. Cette dernière a, souligne son PDG, les capacités lui permettant de couvrir les besoins du marché national à 100%. « Nous pouvons produire jusqu?à 400 000 t/an », annonce-t-il. Mais, pour le moment, il ne détient que 49% du marché du sel de consommation et 85% du marché du sel industriel. Produisant actuellement 100 000 t de sel iodé par an, Enasel veut augmenter sa production pour atteindre les 200 000 t par an. L?entreprise ne commercialise pas seulement ses produits en Algérie, mais elle exporte vers des pays européens à hauteur de 50 000 t/an. « Nous exportons vers la France et l?Espagne », a-t-il affirmé. Dans le but de répondre à la demande de ses clients, Enasel compte lancer, dans les prochains jours, un nouveau produit : le sel fluoré pour lutter contre les caries dentaires. « Nous avons déjà l?accord du ministère de la Santé et de l?Institut Pasteur pour le lancement de ce produit. Il sera commercialisé bientôt », a-t-il annoncé. M. Taha Hussein révèle aussi l?intention de sa société d?élargir sa gamme à d?autres produits, tels que le sel aux herbes.


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