Algérie

La maison FFS prend feu



Rien ne va plus au sein du parti de feu Hocine Ait Ahmed. La guerre des clans fait rage à Béjaïa, notamment. Aux difficultés de gestion des collectivités locales, surtout de celle du chef-lieu, s'ajoute cette guerre interne devenue publique à la faveur de la suspension du virevoltant député Chafaa Bouaiche.La crise qui couve au sein du Front des forces socialistes n'en finit pas de livrer ses secrets. La nouvelle de la suspension de l'ex-chef du groupe parlementaire du FFS, Chafaa Bouaiche sonne comme une prise en main des affaires du parti par le groupe de Ali Laskri en attendant une confirmation lors du prochain congrès ordinaire du parti. Après le congrès extraordinaire, les choses sérieuses ont commencé pour toucher directement les cadres proches des Balloul, dont le député suspendu en fait parti n'ayant jamais caché sa sympathie. Et ce n'est pas sans raison que le fils de feu Ait Ahmed lui apporte son soutien dans un commentaire sur le dernier poste du député suspendu, «Merci pour ton engagement exemplaire. Ton courage. Tu n'as rien à te reprocher, bien au contraire. Ta parole responsable et libre est incompatible avec la culture du caporalisme et du 'centralisme démocratique'' en marche sous nos yeux ébahis», écrivait jugurtha Ait Ahmed en guise de soutien à celui que se déclarait dans le même poste ««Quand on décide de militer de manière organisée dans le cadre d'un système bloqué par la dictature de la médiocrité, la corruption, l'Etat de non-droit et la prime à l'allégeance, on prend forcément des risques.» Le deuxième épisode qui s'apparente à une cavale contre les clans des Balloul, s'est matérialisé à travers la suspension du parlementaire Chafaa Bouaiche. L'acte un s'est produit lors de son remplacement à la tête du groupe parlementaire du FFS à l'APN. Depuis, les réactions pleuvaient de partout entre ceux qui soutiennent le parlementaire suspendu et ceux qui jubilent, les réseaux sociaux débordent de commentaires au point où l'idée d'une pétition est née. Une façon de contrecarrer l'offensive de la direction nationale porteuse d'autres mesures similaires à d'autres cadres de la fédération de la wilaya de Béjaïa. Il leur est reproché «leur relation étroite avec une frange du pouvoir». L'offensive de la direction nationale du FFS s'est également matérialisée par le remplacement de Salima Ghazali à la tête du journal Libre Algérie par Yekhlef Bouaichi, un ancien militant estimé par la base militante. Une décision perçue comme une porte ouverte au retour tant réclamé des cadres en disgrâce ces dernières années avec la direction du FFS. D'acte en acte, la maison FFS est sujette à débat sur la Toile. Les deux clans s'entredéchirent. «Nous ne les laisserons pas faire. Ils peuvent nous évincer aussi facilement», affirme un opposant à la démarche de l'actuelle direction. L'option de ralliement du parti proche du pouvoir tout comme l'avait fait un ex camarade député après son exclusion est suspectée, notamment depuis que les cadres, aujourd'hui dans le collimateur de la direction nationale, se soient exposés devant la caméra dans l'hémicycle de l'APN, après la réunion que le P/APW de Béjaïa a organisée avec les députés de différentes tendances et la photo d'illustration sur la Toile. Les partisans de la direction actuelle voient en sa démarche la concrétisation de la promesse de rendre le parti à ses militants à travers la réintégration des anciens, qui se traduisait déjà avec le retour de Yekhlef Bouaichi. Par pages interposées, les deux clans se donnent en spectacle et chaque jour arrive avec son rebondissement. Pour les observateurs, l'agitation que connaît le parti est étroitement liée avec la prochaine échéance présidentielle. c'est en fait une guerre entre ceux qui veulent rallier le FFS avec ce rendez-vous et ceux qui veulent en faire un parti d'opposition à même de ressusciter l'espoir au sein de la base militante, qui ne sait plus à quel saint se vouer, elle qui a tout fait pour placer aux commandes le FFS, notamment au chef-lieu de la wilaya de Béjaïa


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