La Maison des syndicats : Le Snapap dans le viseur des autorités

Et cette campagne dont fait l'objet ce syndicat, très actif sur le terrain, ne s'estompe pas ; tous les moyens sont utilisés pour le faire taire : le siège de la Maison des syndicats, loué par le Snapap auprès d'un particulier et qui est devenu l'unique espace de réunion des organisations syndicales autonomes, dérange, semble-t-il.Après plusieurs attaques ayant visé ce siège, les autorités passent à  l'action.
Dans un communiqué rendu public hier, le Snapap évoque des pressions exercées par la police sur le propriétaire du siège de la Maison des syndicats : «Dimanche 25 septembre 2011 à  19h40, M. A. Belgacem, officier de police des Renseignements généraux (RG) s'est présenté au domicile des propriétaires du local loué au Snapap pour les inviter à  mettre un terme au contrat de location et expulser le Syndicat de ce local qui est son siège national.» L'officier, cité par l'organisation, aurait affirmé au propriétaire du local en question que «les services de police ont reçu des instructions de la présidence de la République pour mettre fin aux activité de Rachid Malaoui». «Toujours selon cet officier de police, il se pourrait que Malaoui soit assassiné et que dans ce cas, le local occupé par le Snapap soit scellé pour une période de 5 ans et que les propriétaires soient traînés devant les tribunaux», ajoute encore le syndicat.
L'agent en question, souligne le Snapap, «aurait déclaré avoir reçu des instructions pour fouiller le siège à  la recherche de documents importants». «D'après lui, M. Malaoui recevrait de l'argent de l'étranger versé sur un compte CPA», explique encore le syndicat. Il aurait également demandé au propriétaire «d'expulser le Snapap» en lui promettant «un nouveau locataire disposé à  payer 600 euros par mois avec une avance de 5 ans». «L'agent des RG a proposé également à  la secrétaire du syndicat de travailler pour la police en lui fournissant des informations sur les activités tenues au siège national», souligne encore le syndicat. Qui est cet officier ' Qui lui a donné des instructions ' Le Snapap dérange-t-il à  ce point ' Nous avons tenté d'obtenir une explication auprès de la DGSN, en vain.
Pour rappel, les autorités de la wilaya d'Alger avaient procédé à  la fermeture du premier siège de la Maison des syndicats, situé El Harrach. Le nouveau siège, loué dans la commune de Dar El Beida, a été ciblé à  plusieurs reprises et a même été cambriolé.