Algérie

La Maison-Blanche sous la loupe des ONG


La Maison-Blanche sous la loupe des ONG
La loi sur la liberté de l'information que les Etats-Unis ont adoptée en 1966 constitue un bon modèle pour les autres pays, estime Tom Blanton, directeur de la National Security Archive (NSA), organisation non gouvernementale qui publie des documents non confidentiels obtenus grâce à cette loi. « Le principe de la liberté de l'information est essentiel au bon fonctionnement de la démocratie », a-t-il dit lors d'un entretien accordé récemment à America.gov. Depuis la promulgation de cette loi il y a quarante-trois ans, le gouvernement fédéral a rendu publics des millions de documents à la demande de particuliers, d'entreprises et d'organisations non gouvernementales. La loi, qui s'applique à tous les ministères et organismes de l'Exécutif, est administrée par le ministère de la Justice. Seuls certains documents confidentiels ayant trait aux affaires étrangères, les informations relatives à la défense nationale, les secrets commerciaux et d'entreprise sont exclus de l'application de la loi. La loi sur la liberté de l'information n'est pas destinée uniquement aux journalistes, aux universitaires et aux chercheurs, a fait remarquer M. Blanton. « Ce sont les personnes âgées, les anciens combattants et les entreprises qui déposent le plus grand nombre de demandes pour obtenir des informations du gouvernement », a-t-il dit.L'application aux Etats-Unis de la loi sur la liberté d'information constitue un modèle pour les pays qui ont adopté des lois semblables, a-t-il indiqué en ajoutant que les Etats-Unis avaient tiré parti de cette loi pour inciter des pays plus fermés comme Cuba, le Vietnam et la Russie à ouvrir leurs archives publiques.Des informations pour tousDans les années 1990 en particulier, il y a eu une véritable révolution en matière d'ouverture. Le nombre des pays qui ont adopté une loi semblable est en effet passé d'une dizaine à environ 80. La loi sur la liberté de l'information offre essentiellement un moyen de contrôle sur le pouvoir exécutif. « Des habitants de pays tels que l'Inde, le Mexique, l'Argentine et la Hongrie ont décidé qu'ils avaient besoin du droit de savoir ce que leur gouvernement faisait. C'est là une leçon qu'ils ont apprise de la corruption, des abus de pouvoir, de la dictature militaire ou des autres totalitarismes. »Depuis sa création en 1985, la NSA a déposé plus de 37 000 demandes en vertu de cette loi. Rien qu'en 2008, elle a soumis 1200 demandes qui ont eu pour résultat la diffusion de 62 000 pages de documents. La NSA, a expliqué M. Blanton, préconise la diffusion de documents essentiellement pour ouvrir une fenêtre sur la prise des décisions du gouvernement de manière à élargir l'accès aux documents historiques.Ses archives comprennent maintenant des documents portant, entre autres, sur la crise des missiles cubains au début des années 1960 et sur l'affaire Iran-Contras des années 1980. L'une des grandes réussites de la NSA, a-t-il dit, est le fait d'avoir récemment gagné un procès contre le gouvernement portant sur l'obligation de conserver le courrier électronique de la Maison-Blanche du temps de la présidence de Ronald Reagan dans les années 1980. « Selon l'Administration nationale des archives, le courrier électronique ne faisait pas partie des archives, et c'est pourquoi, il aurait été détruit si nous n'avions pas gagné notre procès. » Les conclusions de ce procès s'appliquent à tous les courriels de la Maison-Blanche. Il y en a eu 130 000 à 200 000 durant la présidence de Ronald Reagan, 200 000 à 500 000 durant le mandat du président George W Bush, 32 millions durant la présidence de Bill Clinton et 220 millions datant du mandat du président George W. Bush. « Personne ne va pouvoir lire toutes les pages, mais vu qu'elles sont sous forme électronique, il sera possible d'avoir recours à des algorithmes et à des moteurs de recherche pour trouver des informations », a-t-il dit.
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