Si du côté de l'APC de Constantine, les services d'hygiène semblent beaucoup plus préoccupés par l'abattage des chiens errants, la mairie d'El-Khroub, par contre, continue de lutter contre ce qu'elle considère comme un véritable fléau, les animaux errants sans exclusive.
« Chacun connaît, précise M. H'maizia Nacer, vice-président de l'APC, la vocation exclusivement agricole de la commune. Cela veut dire que les fermes y sont légion mais nombreux sont les agriculteurs, ou tout simplement des citadins, qui se lancent dans l'élevage sans aucune infrastructure d'accueil pour leurs animaux. Les ovins, étant très vulnérables et facilement sujets à des accidents de la circulation fatals, ce sont les bovins, plus massifs et moins vulnérables, qui sont lâchés dans la nature pour se nourrir de déchets et d'ordures, pour rentrer chez leurs propriétaires sitôt la nuit tombée.
Le même scénario reprend dès les premiers rayons de soleil sans que ces éleveurs, d'un genre nouveau, aient à débourser le moindre centime de gardiennage ou d'alimentation. Mais, face aux pressions des services d'hygiène de l'APC qui ont procédé récemment à des saisies, ces éleveurs viennent de changer leur manière d'agir.
Si, selon notre interlocuteur, durant les mois d'avril à juin, 26 bêtes errantes ont été mises en fourrière, la période qui a suivi n'aura permis aucune prise pour la simple raison que les propriétaires ont changé leurs horaires dans le lâcher des bêtes. Ces dernières sont libérées au crépuscule et ne rentreront qu'à l'aube. Voilà pourquoi, précise M. H'Maizia, la mairie d'El-Khroub s'est organisée en conséquence.
A partir de jeudi prochain, trois équipes vont sillonner de nuit la daïra à la recherche de tous les animaux errants. Les bêtes trouvées seront automatiquement acheminées vers le parc animalier de la cité Benboulaïd. Et les animaux, non réclamés dans les 24 heures, seront dirigés vers l'abattoir municipal et égorgés. Les carcasses de ces bêtes, après contrôle vétérinaire, seront immédiatement distribuées aux centres sociaux ou asiles de vieillards.
Il est temps, dit-il, de mettre un terme à cette situation où ces vaches, qui consomment à longueur d'année des ordures de toutes sortes, allant des couches bébés aux sacs en plastique, constituent un danger réel et permanent pour la santé du citoyen.
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Posté Le : 04/08/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Rahmani Aziz
Source : www.lequotidien-oran.com