Algérie

La main lourde de Wahid Bouabdellah



Purge au niveau des escales étrangères d’Air Algérie Le nouveau directeur général d’Air Algérie ne veut visiblement pas attendre longtemps pour faire son ménage à l’intérieur de la compagnie... Deux mois après son installa-tion, il abat une main lourde sur les délégués et autres cadres du pavillon national qui ont «privatisé» depuis de longues années les postes qui font tourner la tête à l’étranger. Ainsi, les chefs d’escale dans les grandes capitales occidentales ont été rappelés à Alger cette semaine, précisent des sources proches du dossier. Les chefs d’escale de Montréal (Canada), Londres (Grande-Bretagne), Paris et Marseille (France) ont fait les frais de ce mouvement décidé par Wahid Bouabdellah. Ces derniers auront battu les records de longévité sous le règne de feu Tayeb Benouis. Et ce n’est pas fini! Les mêmes sources ajoutent que plusieurs autres chefs d’escale en poste depuis longtemps dans d’autres villes à l’étranger subiront le même sort prochainement. Au-delà du souci d’assurer la rotation pour des postes aussi prestigieux qui confèrent de gros avantages pour les heureux élus, le nouveau patron du pavillon national voudrait «déloger» les «immuables». En effet, alors que la durée dans de tels postes ne saurait dépasser normalement trois années, certains chefs d’escale sont à leur sixième, voire septième année, dans une même ville avec tout ce que cela suppose comme passe-droits et autres. Preuve en est que Wahid Bouabdellah a découvert, fin mars, un trafic éhonté sur le «poids des morts» dans les cercueils au niveau de l’escale parisienne entre le départ et l’arrivée. C’est au service fret d’Air Algérie, à l’aéroport Roissy Charles De Gaulle, que ce trafic a été mis à nu. Le manque à gagner pour la compagnie est évalué à des millions d’euros pour l’année 2007. Ayant dépêché une commission d’enquête, le DG d’Air Algérie a donc confirmé les soupçons. Le responsable concerné dans cette sulfureuse affaire est toutefois curieusement introuvable. Bien qu’il soit d’ores et déjà suspendu de son poste, la direction pourrait probablement décider d’un dépôt de plainte devant les tribunaux français pour le faire condamner. Amine Makri


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